Le parc Marineland d’Antibes, situé dans les Alpes-Maritimes, cessera ses activités pour de bon à partir de dimanche 5 janvier. L’avenir de ses deux orques, Wikie et son fils Keijo, reste incertain. Étant nées en captivité, ces orques ne peuvent pas vivre de manière autonome dans leur habitat naturel.
L’avenir des orques Wikie et Keijo demeure incertain alors que le parc aquatique Marineland situé à Antibes (Alpes-Maritimes) s’apprête à fermer ses portes le dimanche 5 janvier. En fin novembre, Agnès Pannier-Runacher, qui occupe le poste de ministre de la Transition écologique, avait mentionné la possibilité de déplacer ces orques vers des parcs qui respectent les normes européennes, tels que celui de Tenerife, dans l’archipel des Canaries en Espagne.
Animaux : Un avenir incertain pour les orques de Marineland
Cette idée a toutefois été rejetée par Muriel Arnal, présidente de l’association One Voice. Selon elle, déplacer les orques dans un autre environnement de captivité, c’est les condamner à « une mort certaine ». Elle insiste : « Ce ne sera aucunement une réussite si nous nous débarrassons de ces créatures qui ont énormément contribué à l’attrait et à la renommée de la Côte d’Azur », déclare-t-elle sur 42mag.fr en ce dimanche.
« La captivité, source de stress mortel pour les orques »
Muriel Arnal déplore : « En 2021, une loi sur le bien-être animal a été adoptée, assortie de promesses de création de sanctuaires. Or, nous nous retrouvons face à une situation où les animaux risquent d’être simplement transférés vers d’autres lieux de captivité, où le stress peut lentement les tuer ». L’organisation One Voice, qui mène depuis plusieurs années un combat juridique acharné et a obtenu en 2023 une évaluation des conditions de vie des orques du Marineland, réclame une « décision politique nette et audacieuse » ainsi qu’une implication plus forte du gouvernement pour trouver des solutions de sanctuarisation. Elle interpelle la ministre : « Madame, décidez-vous à agir jusqu’au bout ! Travaillons ensemble, explorons ensemble les options de sanctuaires ! ».
Selon Muriel Arnal, « des solutions existent », citant notamment un sanctuaire potentiel en Nouvelle-Écosse, dans l’Atlantique Nord, « là où les parents de Wikie ont été capturés ». Elle précise : « Les populations locales, y compris les Amérindiens, sont prêtes à accueillir Wikie et Keijo. Ce qu’il faut, c’est une réelle volonté politique pour permettre cette transition, sans séparer la mère et son fils ». Elle ajoute : « Les envoyer dans un autre delphinarium, même en Espagne, serait une erreur. De nombreux orques sont déjà morts là-bas ». À Marineland, deux orques ont perdu la vie : l’une d’une septicémie en octobre 2023, l’autre après avoir avalé un morceau de métal en mars 2024.