Mardi, des rassemblements célébrant ont été organisés à Paris, Lyon et Marseille, parmi d’autres villes, attirant ceux qui s’opposaient à Jean-Marie Le Pen, dont le décès avait été annoncé ce même jour. Le ministre de l’Intérieur a exprimé son désaccord face à ces « manifestations joyeuses ».
Un grand nombre de personnes se sont réunies pour marquer le décès du fondateur du Front national. Plusieurs centaines d’adversaires de Jean-Marie Le Pen se sont rassemblées mardi 7 janvier en soirée, dans différentes villes de France, pour saluer avec des chansons, des fumées colorées et des feux d’artifice, la disparition de cette personnalité emblématique de l’extrême droite.
Dans la capitale française, Paris, au moins un millier de personnes se sont regroupées sur la place de la République, selon un journaliste de France Inter présent sur les lieux. Parmi les participants, souvent jeunes, on pouvait observer des fumigènes, des bouteilles de champagne et des slogans opposés au fascisme. Les manifestants ont répondu à des appels lancés notamment par le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et le collectif « Les inverti.e.s », affirmant, d’après des témoignages recueillis par France Inter, qu’ils étaient là pour « célébrer avant tout la disparition d’un symbole plutôt que celle d’une personne ». Certains scandaient « La jeunesse nargue le Front national ».
Selon Bruno Retailleau, des « manifestations de joie tout simplement scandaleuses »
À Lyon, jusqu’à 600 personnes, d’après la préfecture, se sont données rendez-vous dans le centre-ville. L’événement a été organisé par l’ultragauche pour « célébrer » après le décès de Jean-Marie Le Pen, comme l’indiquait un message sur le compte Rebellyon sur X. À Marseille, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées sur le Vieux Port, d’après des journalistes de l’AFP sur place, et l’atmosphère était également joyeuse, avec des bouteilles de champagne, des petits chapeaux de fête et une pancarte proclamant : « Enfin ». À Strasbourg, une manifestation non autorisée a été dispersée par les forces de l’ordre.
Ces manifestations ont suscité des réactions de la part du ministre de l’Intérieur. « Rien, absolument rien ne peut justifier de danser sur un corps. La disparition d’un individu, même s’il s’agit d’un opposant politique, devrait inspirer modération et respect. Ces démonstrations de joie sont tout simplement scandaleuses », a commenté Bruno Retailleau sur X.