Mercredi, lors de son entrevue avec le Premier ministre, la secrétaire générale de la CGT a abordé de nouveau la question de la réforme des retraites. Elle a exprimé son souhait de « suspendre » cette réforme et a suggéré de tenir une conférence axée sur le financement. Bien que le Premier ministre n’ait pas écarté cette possibilité, elle a regretté qu’il n’ait pas fourni les réponses qu’ils espéraient en quittant Matignon.
Depuis mardi, le Premier ministre François Bayrou a commencé à recevoir les acteurs sociaux, avec en toile de fond la délicate question de la controversée réforme des retraites de 2023. Ces rencontres précèdent son allocution de politique générale destinée à définir l’orientation de son mandat. Le mercredi 8 janvier, il a notamment rencontré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. À sa sortie de la réunion à Matignon, la dirigeante de la CGT a déclaré sur France Inter qu’elle avait demandé au Premier ministre de « mettre un frein » à la réforme et de « interrompre son implémentation ».
Sophie Binet a rapporté que « le Premier ministre a été à l’écoute », mais a ajouté qu’« il n’a pas fourni les répliques que nous voulions entendre ». Elle a précisé : « Nous lui avons suggéré d’organiser une conférence de financement réunissant les partenaires sociaux, l’exécutif et les parlementaires ». François Bayrou lui a dit qu’il « envisageait de lancer des discussions prochainement » et a reconnu qu’un temps de réflexion de « six ou neuf mois serait trop long ».
« Nous serons très attentifs »
Sophie Binet a exprimé son attente quant au discours de politique générale du Premier ministre prévu pour le 14 janvier. Elle a affirmé que « nous serons très attentifs à ce discours et la CGT prendra toutes les mesures nécessaires en fonction du contenu présenté ». Elle a averti que « pour maintenir sa position, il doit répondre à l’urgence sociale du pays », tout en rappelant que « Michel Barnier a été écarté à cause de l’impact social violent de sa politique ».
Le jeudi, François Bayrou rencontrera les dirigeants de la CFE-CGC, François Hommeril, de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, et le président de l’U2P, Michel Picon. Le président de la CFTC, Cyril Chabanier, est quant à lui attendu lundi.