Le premier secrétaire du PS soutient qu’il est simple d’affirmer qu’il y a censure, car cela donne l’impression de rester intègre. Cependant, il avertit que cela pourrait mener à la nomination d’un Premier ministre encore plus orienté à droite.
Le lendemain de la réunion du bureau national du Parti socialiste, qui a décidé de ne pas appuyer la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou concernant le budget, Olivier Faure, le premier secrétaire, s’explique sur France Inter, ce mardi 4 février. Il précise : « Nous n’avons pas soutenu le gouvernement, mais nous avons choisi de ne pas adopter une politique désastreuse ».
Les socialistes ont-ils donc opté pour la sauvegarde de François Bayrou ? « Évidemment non, le sujet ne se pose pas ainsi », répond Olivier Faure, en soulignant que les discussions entre les membres du bureau national ont été intenses et empreintes d’hésitations, car il n’y a aucune clémence envers ce gouvernement, précise-t-il.
Une initiative de censure planifiée après l’acceptation du budget
Olivier Faure justifie cette décision par un « attachement profond à l’intérêt général, celui du pays : équiper la France d’un budget pour lui permettre de fonctionner ». Il ajoute que « nous avons décidé de ne pas soutenir le gouvernement, mais de ne pas se diriger vers une démarche nuisible, car cette dernière pourrait conduire à la pire des options politiques, celle de l’extrême droite ».
Selon Olivier Faure, « il est simple d’annoncer une censure, avec la satisfaction d’une certaine pureté », mais cela pourrait aboutir à « un Premier ministre plus orienté à droite, prêt à négocier son maintien avec l’extrême droite ». Cependant, Olivier Faure rappelle que le PS déposera « une motion de censure dans les jours suivant l’approbation du budget afin de favoriser un nouveau débat, un débat exempt de la question budgétaire ».