La Cour pénale internationale avait délivré un mandat d’arrêt concernant des infractions supposées commises pendant sa lutte contre le trafic de stupéfiants.
Rodrigo Duterte placé sous l’autorité de la Cour pénale internationale
Le mercredi 12 mars a marqué un tournant important pour Rodrigo Duterte, alors que l’ex-chef d’État philippin a été transféré à la Cour pénale internationale (CPI) dès son arrivée aux Pays-Bas. Cette démarche a été confirmée par la juridiction elle-même. En effet, la CPI avait lancé un mandat d’arrêt contre lui, l’accusant d’avoir commis des crimes au cours de sa campagne contre les stupéfiants.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Rodrigo Duterte a assumé son rôle dans cette affaire en déclarant : « Je suis celui qui a donné les directives aux forces de l’ordre et à l’armée. Je vous ai assuré de ma protection et j’endosse la pleine responsabilité de mes actes. »
L’audience à la Cour pénale internationale
À l’âge de 79 ans, Duterte se voit maintenant conduit au centre de détention spécifique à la CPI, niché dans une zone côtière à La Haye. Il doit attendre sa première comparution, prévue dans les jours qui viennent. D’après le mandat d’arrêt de la CPI, il existe « des raisons valables de penser » qu’au moins 19 meurtres ont été perpétrés à Davao par le tristement célèbre « Escadron de la mort de Davao, » sous la direction de Duterte. En outre, la police philippine aurait tué au moins 24 autres individus dans diverses régions.
Réactions et implications politiques
Malgré la gravité des accusations, Duterte n’hésite pas à exprimer ses opinions tranchées contre les enquêteurs de la CPI, les traitant de « fils de putes. » Cependant, il a assuré qu’il se soumettrait à une éventuelle arrestation. Aux Philippines, Duterte conserve une forte popularité auprès de nombreux citoyens qui approuvent ses méthodes radicales contre la criminalité. Sa puissance dans la scène politique reste incontestée, et il envisage de retrouver son ancien poste de maire lors des élections de mi-mandat prévues en mai.