Le dimanche 14 mai se tiendra le premier tour de l’élection présidentielle turque. Christophe Gascard, correspondant spécial sur place, indique que la décision de se retirer de la course de Muharrem Ince, rival du président actuel Recep Tayyip Erdogan, augmente les probabilités de victoire pour les opposants.
Le premier tour des élections présidentielles en Turquie se déroulera le dimanche 14 mai. L’annonce surprise du retrait, trois jours avant le vote, du candidat Muharrem Ince du parti d’opposition Memleket, qui était crédité de 2% à 4% des intentions de vote dans les derniers sondages, « augmente les chances de l’opposition face à Recep Tayyip Erdogan », note Christophe Gascard, envoyé spécial en Turquie.
« Un vote qui s’annonce serré »
« C’est la première fois depuis plusieurs années que le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan est aussi remis en question, et l’opposition aussi proche de remporter la victoire. Les enjeux sont donc considérables. Il s’agit d’un double scrutin qui ressemble surtout à un référendum sur la présidence d’Erdogan, au pouvoir depuis plus de deux décennies, et confronté pour la première fois à une opposition unie », explique le journaliste. « Le pouvoir d’achat et l’inflation sont au cœur de cette campagne, et ce qui pourrait faire basculer la balance, c’est surtout le vote des Kurdes, qui représentent 20% de la population et se trouvent en position d’arbitres. Ils devraient soutenir le candidat de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu. (…) Le vote s’annonce serré », précise Christophe Gascard.