La ministre récemment nommée à la Santé a indiqué qu’elle prévoit « des discussions que je devrai mener avec les organismes concernés dans les prochains jours ».
La confirmation d’une investigation en cours a été fournie par la ministre de la Santé par intérim, Agnès Firmin Le Bodo, lors de son intervention sur France Bleu Normandie, le vendredi 22 décembre. Elle affirmait que l’enquête faisait partie de ses obligations en tant que pharmacienne. Le site d’information Mediapart avait auparavant révélé qu’elle aurait reçu des présents d’une valeur totale de 20 000 euros de la part des laboratoires Urgo, sans toutefois les avoir notifiés.
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Selon Mediapart, la ministre Agnès Firmin Le Bodo aurait été bénéficiaire de cadeaux d’une valeur de 20 000 euros non déclarés en sa qualité de pharmacienne.
Mme Firmin Le Bodo a précisé qu’elle discutera avec les autorités compétentes dans les jours à venir. Pour le moment, le parquet a seulement confirmé une enquête en cours pour « bénéfice non autorisé par un professionnel de santé de privilèges offerts par un fabricant ou distributeur de produits sanitaires ». Il n’a cependant pas révélé l’identité des pharmaciens impliqués dans l’affaire.
Une enquête à la recherche de la responsabilité des pharmaciens concernés
En janvier 2023, deux filiales des laboratoires Urgo ont été condamnées pour « offre ou fourniture non autorisée de privilèges à un professionnel de santé par une entité fournissant un service de santé », selon le jugement du parquet de Dijon rendu le 27 janvier, et qui a été révélé par 42mag.fr le vendredi 23 décembre.
Les investigations ont révélé l’existence d’un système par lequel certains pharmaciens recevaient des cadeaux précieux ou des avantages de loisirs en contrepartie de la renonciation à certaines réductions commerciales qui auraient pu être accordées à leurs pharmacies. Les deux entreprises jugées coupables se sont vues infliger une amende de 1,125 million d’euros, dont 625 000 euros avec sursis. Par ailleurs, une somme de 5 457 198,29 euros a aussi été saisie. Suite à cette condamnation, d’autres enquêtes ont été lancées afin de déterminer la responsabilité des pharmaciens qui auraient bénéficié de ce système.
Les investigations ont révélé l’existence d’un système par lequel certains pharmaciens recevaient des cadeaux précieux ou des avantages en nature en contrepartie de la renonciation à certaines réductions commerciales qui auraient pu être accordées à leurs pharmacies. Les deux entreprises mises en cause se sont vues infliger une amende de 1,125 million d’euros, dont 625 000 euros avec sursis. Par ailleurs, une somme de 5 457 198,29 euros a aussi été confisquée. Suite à cette condamnation, d’autres investigations ont été lancées pour déterminer la responsabilité des pharmaciens qui auraient bénéficié de ce système.