Frédéric Denhez, journaliste, auteur et écologiste, était l’invité du journal de midi, le vendredi 2 février. Il a discuté des promesses faites par le gouvernement la veille en réaction aux protestations des agriculteurs. L’une des principales annonces était l’incorporation de la souveraineté alimentaire dans la législation française.
Le gouvernement a mis en avant plusieurs propositions le jeudi 1er février pour calmer la fronde des agriculteurs, parmi lesquelles la stipulation de la souveraineté alimentaire dans la loi. Le journaliste, auteur et écologiste, Frédéric Denhez, lors du 12/13 info du vendredi souligne que cette souveraineté est en réalité déjà mentionnée dans l’article L.1 alinéa 1 du Code rural. Il ajoute que cette souveraineté alimentaire ne peut pas être simplement décidée et appliquée, étant donné que plusieurs questions restent sans réponse comme les produits concernés, l’échelle géographique et les besoins spécifiques.
La distribution massive ressemblant à une « feudalité »
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a récemment annoncé qu’il y aurait une amplification des contrôles dans le secteur de la distribution massive, dans le but de respecter la loi Egalim et également pour confirmer l’origine française des produits vendus. « Si Le Maire met en place ces contrôles maintenant, c’est qu’il ne l’a pas fait auparavant, alors qu’il était lui-même ministre de l’Agriculture », note Frédéric Denhez.
Le journaliste continue en disant que « de toute manière, ces grands distributeurs détiennent le pouvoir, agissant comme une sorte de ‘féodalité’ « . Il critique le gouvernement, qui semble ignorer le problème, alors que « la loi Egalim existe depuis une décennie déjà ». « Les contrats de vente signés à l’échelle européenne pour des produits commercialisés en France par des centrales d’achat basées à Bruxelles, comme celle de Leclerc, sont prohibés depuis la troisième version de la loi Egalim », ajoute-t-il.