Si le leader de La France insoumise aspire à un siège non éligible sur la liste de Manon Aubry, il se fait néanmoins constamment voir sur le terrain de la campagne.
Accusation portée par Marie Toussaint contre Jean-Luc Mélenchon
Marie Toussaint, leader du parti Les Écologistes pour les élections européennes, exprime publiquement son désaccord avec Jean-Luc Mélenchon, ancien prétendant à la présidence, lors d’une intervention sur France Inter, le vendredi 29 mars. Elle critique le fait que Mélenchon semble vouloir transformer les élections européennes en un vote à caractère national. Elle déplore également que Mélenchon donne l’impression de ne pas prendre les élections européennes sérieusement, préférant les réduire à une forme de scrutin présidentiel.
Selon Marie Toussaint, bien qu’occupant une position non éligible sur la liste de Manon Aubry, Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant de La France Insoumise, est fortement impliqué dans la campagne. Toussaint perçoit cette situation comme source de confusion et précise « Nous ne sommes pas en train de préparer la quatrième candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, mais bien une élection européenne. »
L’éloignement de Marie Toussaint vis-à-vis des socialistes
Par ailleurs, Marie Toussaint cherche à se démarquer des propositions de Raphaël Glucksmann, leader du parti PS-Place Publique. Elle reproche aux socialistes européens leur appui au pacte de stabilité budgétaire, tandis que ses propres convictions vont en sens contraire. Elle affirme que son parti n’est pas contre le pacte par obstination, mais parce qu’il nuirait à toute possibilité d’investir dans la transition écologique. Plutôt, grâce à des « investissements massifs au niveau européen et français », elle souhaite libérer des ressources pour soutenir cette transition.
Marie Toussaint milite aussi pour la mise en place d’un « fonds patrimonial », qui reposera sur la prise de contrôle des entreprises gazières et pétrolières européennes les plus nuisibles pour l’environnement. C’est à cause de leur persistante expansion d’activités mettant en péril la santé de notre planète qu’une telle mesure serait justifiée selon elle. Pour parvenir à ce contrôle, elle propose d’intervenir en capital dans ces entreprises, comme on le fait dans d’autres secteurs clé. Avec un budget initial de 100 milliards d’euros, elle suggère de financer ce fonds en réorientant l’argent aujourd’hui alloué au soutien des énergies fossiles vers la protection climatique. Pour illustrer son propos, elle rappelle que l’Union européenne a versé « 330 milliards d’euros de subventions aux industries fossiles » en 2022. Elle insiste alors sur la nécessité de réaffecter les sommes allouées.