Des documents exclusifs présentés par l’équipe d’enquête de Radio France et le journal « Le Monde » mettent en lumière l’intensité des démarches fructueuses engagées par Nestlé pour influencer l’État afin de poursuivre le traitement illégal de son eau en bouteille à l’aide de filtres non conformes à la législation.
Absence de Connivence Selon Emmanuel Macron
Le mardi 4 février, Emmanuel Macron a affirmé qu’il n’existait aucune forme d’« entente » ou de « connivence » avec la société Nestlé. Cette déclaration intervient alors que des investigations conjointes de Radio France et du journal Le Monde mettent en lumière les efforts de lobbying déployés par Nestlé auprès de l’Elysée et du gouvernement pour continuer à vendre des eaux ne respectant pas les normes, et potentiellement dangereuses pour la santé publique, malgré des recommandations contraires des autorités sanitaires.
Déclarations du Président
Lors d’une discussion avec des journalistes, pendant une visite à l’institut Gustave Roussy, spécialisé dans la lutte contre le cancer, le président de la République a exprimé son ignorance des faits rapportés. Il a insisté : « Je ne suis pas informé de ces pratiques. Il n’y a aucun accord avec qui que ce soit, et aucune collusion non plus ».
Influence du Lobbying sur les Décisions Gouvernementales
Les activités de lobbying de Nestlé ont atteint les plus hautes sphères de l’État, y compris le palais présidentiel. L’intervention de la multinationale suisse a poussé l’administration à outrepasser les règles en vigueur concernant les eaux minérales naturelles, en dépit des risques connus pour la santé. Effectivement, le gouvernement a permis à Nestlé de continuer à utiliser, jusqu’à ce jour, des systèmes de filtration non conformes dans ses installations. Cette dérogation a été accordée bien que la Direction générale de la santé et le ministère de la Santé aient signalé au bureau du Premier ministre que cette demande était « inadmissible ».