Depuis plusieurs semaines, l’atmosphère était chargée et la crise a finalement éclaté le jour suivant l’examen très animé de la réforme au Palais-Bourbon. Les débats avaient été intenses et les tensions entre les différents acteurs étaient palpables. Les opposants à la réforme avaient fait entendre leur voix et leurs arguments avec vigueur et on pouvait voir que le climat était tendu. La situation a culminé le lendemain de l’examen et la crise a éclaté.
Eric Ciotti, président du parti Les Républicains, a annoncé samedi 18 février la démission de son numéro 2 Aurélien Pradié. Ce dernier s’était ouvertement opposé à une partie de la réforme des retraites, pourtant soutenue par LR. Dans un communiqué, Eric Ciotti a justifié cette décision : « Ses prises de positions répétées ne sont plus conformes avec les valeurs de cohérence, d’unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine ». La crise entre les deux hommes était prévisible depuis des semaines, et a éclaté à la fin de l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée.
Aurélien Pradié n’était pas convaincu des garanties du gouvernement. Il exigeait que toute personne qui entre sur le marché du travail avant ses 21 ans puisse partir à la retraite à taux plein après avoir cotisé 43 annuités, et ce sans que l’âge légal de départ ne constitue une barrière. Le gouvernement a fait des avancées dans ce sens, mais Aurélien Pradié et d’autres députés LR n’ont pas considéré ces garanties suffisantes. « Le seul sort qui compte, c’est celui des Français pour lesquels nous sommes engagés. Des convictions, ça se défend. Sans relâche », a tweeté Aurélien Pradié peu après la parution du communiqué LR.