Les supermarchés français devraient être limités dans la mesure où ils peuvent réduire les prix des produits d’hygiène tels que les couches, le shampoing et le gel douche
Les supermarchés en France devraient être limités sur le montant qu’ils peuvent réduire sur les produits d’hygiène tels que les couches, le shampoing et le gel douche, entre autres.
Une petite commission interpartis de sénateurs et députés français s’est mise d’accord sur une mesure expérimentale qui empêcherait les magasins d’offrir plus de 34 % de réduction.
Une majorité de députés et de sénateurs devraient approuver le projet de loi la semaine prochaine.
Les critiques disent que la limite de remise de 34 %, qui s’applique déjà aux produits alimentairesétait une « folie » à un moment où les ménages sont aux prises avec une inflation en hausse.
Mais le commission a adopté un point de vue différent, arguant que les « promotions choc » de plus de 34% « détruisent la valeur pour des centaines de petites et moyennes entreprises », sont « presque entièrement payées par les producteurs », et les conduisent à recevoir des rendements « extrêmement faibles » ou même « produire à perte ».
Le groupe a défendu les fournisseurs et a déclaré qu’ils visaient à remédier au « déséquilibre de pouvoir dans les négociations commerciales ». Cette décision «nous permettrait également d’assurer une rémunération équitable aux agriculteurs [and suppliers]et combler les vides juridiques économiquement instables pour les entreprises ».
« Pas le bon moment »
Le secteur des supermarchés et des magasins n’a – peut-être sans surprise – pas bien accueilli le projet de loi.
L’Union la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a qualifié la mesure d’« irresponsable et inflationniste ». Il a déclaré que limiter les offres de remise à 34% « frapperait les personnes en France les plus en difficulté et augmenterait les marges de quelques géants du secteur sans raison ».
Professeur d’économie à l’Université Paris Cité, Philipe Moati, dit Europe 1 qu’ « il semble que ce n’est pas le bon moment » pour introduire une telle loi. Il a déclaré: « Nous traversons une période d’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages, ce n’est donc pas le bon moment pour adopter des lois qui vont à l’encontre de cela. »
En février 2023, il est apparu que les prix des denrées alimentaires avaient augmenté en moyenne de 14,8 % en un an seulement.
Le président de la marque de supermarchés Système U est allé plus loin et a déclaré que la décision du gouvernement était contradictoire et envoyait des messages mitigés.
Dominique Schelcher a déclaré sur Twitter : « C’est de la folie ! D’une part, ils nous demandent de mettre en place un ‘trimestre anti-inflation’, que nous mettons en œuvre immédiatement. Et d’autre part, ils votent une mesure pour limiter les promotions ?
C’est une folie ! D’un côté on nous demande un trimestre anti-inflation dans lequel nous nous engageons immédiatement. De l’autre le Parlement vote une loi qui limite les promotions entre autres aberrations. Triste victoire des multinationales. https://t.co/ARQ50i0mnM
—Dominique Schelcher (@schelcher) 15 mars 2023
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