Les commentaires concernant l’utilisation du 49.3 par Elisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites ont rapidement émergé suite à sa présentation devant l’Assemblée nationale le jeudi 16 mars. Les réactions ne se sont pas faites attendre et la colère des mouvements de protestation, tels que les Nupes, a été exprimée de manière véhémente. Mais ce n’est pas là où cela s’arrête. Les députés de la majorité, pour leur part, vont devoir faire face à diverses motions de censure qui risquent de remettre en question leur soutien envers le gouvernement actuel. La période à venir s’annonce donc houleuse en termes de débats politiques et de prises de position.
Le jeudi 16 mars, Elisabeth Borne a annoncé le déclenchement de l’article 49.3 sous les huées de l’Assemblée Nationale. Les députés du groupe politique Nupes ont exprimé leur mécontentement en brandissant des affiches avec l’inscription « 64 ans, c’est non » et en chantant la Marseillaise avant de quitter l’hémicycle.
Le lundi 20 mars, plusieurs motions de censure seront annoncées par les Nupes, le Rassemblement National et Liot, qui est un groupe de 20 députés centristes indépendants. Bertrand Pancher, président du groupe parlementaire centriste, a déclaré : « Nous demandons le retrait immédiat de la réforme des retraites et la démission du gouvernement ».
Bien que les motions de censure du Rassemblement National et de la Nupes ont peu de chances d’aboutir en raison de considérations partisanes, celle de Liot sera attentivement suivie par la majorité. Si elle recueille la majorité absolue, le gouvernement devra démissionner. Jean-Luc Mélenchon a annoncé que LFI soutiendra la motion de censure du groupe Liot.