La question des priorités est soulevée par la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts concernant l’hommage national qui sera rendu à Gisèle Halimi, défenseure des droits des femmes, alors que le pays est actuellement secoué par des manifestations contre la réforme des retraites. Cette situation pose la question de la pertinence de la tenue d’une cérémonie d’hommage en cette période de contestation et de mobilisation sociale. La secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts s’interroge également sur le calendrier retenu pour cet hommage, qui pourrait sembler précipité ou mal choisi au regard des circonstances actuelles. Il s’agit donc d’un débat de fond qui porte sur la manière dont la société accorde de l’importance aux différents événements qui se déroulent, en fonction de leur urgence et de leur pertinence dans le contexte donné.
Le 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, un hommage national a été rendu à l’avocate et personnalité féministe Gisèle Halimi, décédée l’année dernière. Cependant, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV), exprime sur France Inter sa méfiance quant aux motivations d’Emmanuel Macron. Elle estime que l’hommage a été organisé « à la va-vite » et souligne que cela coïncide avec l’examen de la réforme des retraites au Sénat. Pour elle, il s’agit d’un « petit opportunisme » de la part du président de la République.
Marine Tondelier considère que la meilleure manière pour Emmanuel Macron de rendre hommage à Gisèle Halimi serait d’intégrer l’IVG dans la Constitution et de retirer la réforme des retraites. Elle craint que les femmes ne soient les premières victimes de cette dernière mesure, étant donné qu’elles ont en moyenne des salaires 26% inférieurs à ceux des hommes, et une retraite 40% moins importante.
En somme, si l’hommage national à Gisèle Halimi est important pour rappeler l’importance de la lutte pour les droits des femmes, il ne doit pas être utilisé à des fins politiques opportunistes, et les actions concrètes pour améliorer la situation des femmes ne doivent pas être reléguées au second plan.