Clémentine Autain, membre du parti politique La France insoumise, a exprimé son opposition quant au principe d' »inéligibilité automatique » des individus ayant été reconnus coupables de violences conjugales ou intrafamiliales. Cette proposition de loi, qui fait partie du projet Renaissance, a été examinée mardi à l’Assemblée nationale, mais a finalement été rejetée. La députée a émis des doutes sur l’application de cette mesure, soulignant la nécessité de rechercher d’autres solutions pour lutter contre ces violences.
La députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a mis en garde contre « l’inéligibilité automatique » des auteurs de violences conjugales ou intrafamiliales, après que l’Assemblée nationale ait rejeté une proposition de loi visant à leur imposer cette peine. La députée de La France insoumise, pourtant reconnue pour ses combats féministes, a voté contre le texte, qualifiant cette initiative de « petits bras ». Selon elle, l’opportunisme politique a été dénoncé sur cette proposition et le féminisme mérite mieux. À la veille de la journée internationale des droits des femmes, elle estime que « dans la tête d’Aurore Bergé et des siens, il y avait l’idée de surfer sur l’affaire Quatennens et, au fond, d’utiliser cette histoire pour polémiquer avec nous ». Autain a également souligné que Jean-Luc Mélenchon avait outrepassé ce qui était précisément écrit dans le programme lorsqu’il avait défendu qu’il fallait avoir un casier judiciaire vierge pour être élu. Pour elle, « pour des affaires de corruption, c’est assez logique », mais pour le reste des infractions, « on ouvre potentiellement une boîte de Pandore ». Elle conclut en interrogeant : « Si, pour des raisons politiques, vous avez fauché des champs d’OGM, vous êtes condamnés. Est-ce que vous ne pouvez plus être élu ? ».