Le coût total des tests n’est désormais couvert par le système de sécurité sociale que pour certains groupes – mais la couverture est désormais meilleure pour ceux qui n’ont pas été vaccinés
A partir d’aujourd’hui (1er mars), la majorité des tests pour le Covid-19 ne seront plus pris en charge à 100% par la sécurité sociale.
Cela signifie que certaines personnes, notamment si elles n’ont pas de complémentaire santé, auront des frais à leur charge pour leurs tests.
La justification de la décision est due à « l’amélioration de la situation sanitaire » entourant le Covid-19, a annoncé hier la Direction générale de la santé (DGS).
Les tests effectués par des infirmières ne seront par exemple pris en charge qu’à hauteur de 60% des frais par la Sécurité sociale française, et les tests effectués par des médecins et pharmaciens à 70%.
Les annonces officielles à ce sujet n’ont pas inclus de clarification sur les laboratoires de tests sanguins – un moyen courant d’obtenir des tests – mais les changements sont censés concerner tous les tests effectués en France, de sorte que le remboursement dans les laboratoires est susceptible d’être de 60% car c’est la norme taux pour la plupart des autres tests médicaux dans les laboratoires.
Certains groupes, tels que les personnes à haut risque et celles atteintes d’une maladie de longue durée, auront toujours le coût total de tout test Covid payé.
L’assurance maladie complémentaire (complémentaire) prendra également en charge une grande partie du reste pour ceux qui en bénéficient.
Tout le monde n’est pas satisfait des changements, cependant, avec des avertissements du chef du syndicat des laboratoires d’essais du Syndicat des biologistes selon lesquels le coût de la vie élevé actuel signifiera que ceux qui ne sont pas couverts sont moins susceptibles de passer un test même s’ils en ressentent le besoin. un.
Cela dit, les nouvelles règles sont en fait plus favorables à la minorité de personnes en France qui ne sont pas complètement vaccinées.
Quelles sont les nouvelles règles ?
Jusqu’à aujourd’hui, 100% des frais d’un test Covid-19 étaient couverts par les cotisations de la sécurité sociale, sans rien à payer d’avance, pour ceux qui étaient vaccinés (avec un passe sanitaire), étaient un cas contact Covid, ou qui avaient été testés dans les trois derniers jours.
Les coûts actuels d’un test non pris en charge vont de 22 € pour un test antigénique à 44 € pour un test PCR.
Les nouvelles règles stipulent que toute personne couverte par la sécurité sociale française est désormais au moins partiellement couverte pour un test, mais avec un billet modérateur, se référant à une partie du coût qui n’est pas couverte par la sécurité sociale. Ceci indépendamment du statut vaccinal ou du fait que vous ayez ou non une ordonnance médicale.
Cependant, les changements ne signifient pas nécessairement que vous devrez payer de votre poche.
« Pour la grande majorité des assurés qui ont une couverture complémentaire », les coûts restants « seront nuls », a précisé la DGS.
Il en va de même pour les personnes à faibles revenus qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire système de recharge gratuit.
Qui est encore couvert par la sécurité sociale à 100% ?
Certaines personnes seront toujours couvertes à 100 % des frais d’un examen, quel que soit leur statut d’assurance.
Cela comprend les personnes ayant une affection de longue durée déclarée, les plus de 65 ans, les adolescents et les enfants et les professionnels du secteur médical, entre autres.
Des exceptions peuvent également être accordées pour les tests de cluster en cas d’apparition attendue du virus.
Un changement de stratégie réduira les tests
Les changements interviennent alors que la DGS constate un ralentissement du virus en France, avec des niveaux de dangerosité de l’épidémie moins menaçants qu’auparavant.
Ils font suite à un autre changement introduit en février, où ceux qui ont été testés positifs n’ont plus dû s’isoler, et la Haute Autorité de Santé (HAS) en France examine actuellement si les soignants et les travailleurs de la santé non vaccinés peuvent reprendre leurs fonctions, avec leur décision attendue début mars. .
Les recommandations de la HAS sont généralement mises en œuvre par le gouvernement.
Cependant, certaines personnes ne sont pas convaincues que cette décision soit la bonne chose à faire.
En raison des changements, « certains patients ne seront pas testés », a déclaré à FranceInfo François Blanchecotte, président du syndicat des laboratoires de tests sanguins.
Les tests ont déjà connu une baisse ces derniers mois, et désormais moins de 300 000 tests sont effectués par semaine en France, quand en 2021 un pic de près de sept millions de tests a été réalisé entre le 20 décembre et le 26 décembre.
Les tests sont « déjà en baisse… vous ne trouverez plus de centre près de chez vous, nous concentrons les centres de test », a-t-il ajouté, avertissant que la diminution des tests a des ramifications non seulement sanitaires, mais économiques.
Plus de 10 000 personnes supplémentaires étaient employées au plus fort de la crise du Covid-19, mais « au moins 50 % sont déjà parties », a précisé M. Blanchecotte.