En arrivant au Gabon, ce mercredi 1er mars, pour une visite en Afrique centrale, Emmanuel Macron a été confronté à l’influence grandissante de la Russie sur le continent. Cette présence suscite une certaine inquiétude, car elle est perçue comme une menace pour l’équilibre des pouvoirs en Afrique. Les dirigeants africains sont conscients que la Russie cherche à renforcer sa présence sur le continent afin de concurrencer les autres grandes puissances, et cela les inquiète. Les États-Unis et l’Union européenne sont conscients de cette menace et redoublent de vigilance pour que la Russie ne puisse pas prendre le contrôle des économies et des marchés africains. Les dirigeants africains sont donc méfiants et surveillent attentivement l’évolution de cette influence russe sur le continent.
Le président français Emmanuel Macron se rend aujourd’hui, mercredi 1er mars, au Gabon pour le début de sa tournée en Afrique centrale. Cette visite a pour but de tenter de créer une « nouvelle relation » avec le continent, où l’influence de la France ne cesse de diminuer. Les trois premiers pays visités par Macron, l’Angola, la République du Congo et la République démocratique du Congo, se sont abstenus du vote de la dernière résolution de l’ONU condamnant l’invasion russe en Ukraine.
Cette présence de la Russie, très active sur le continent, où le groupe Wagner s’est installé au Mali et en Centrafrique, est aujourd’hui considérée avec une grande méfiance au Gabon. Madada est convaincu que Moscou veut donner une leçon au monde et aux Africains. « La Russie veut venir jouer un rôle de messie. Elle veut venir nous montrer que, peut-être, nos premiers choix n’étaient pas les bons, et que si on leur fait confiance, on pourra se défendre. Sur un plan diplomatique tout ça, ça compte. Parce que si vous avez un territoire en Afrique, vous êtes considéré aussi comme un grand », analyse le jeune homme.
Une ambassade russe imposante
À quelques centaines de mètres de là, un imposant bâtiment blanc se détache, c’est l’ambassade de Russie. Pas vraiment raccord avec l’architecture locale. Rodrigue l’a bien noté et redoute que Moscou gagne encore un peu plus d’influence au Gabon : « Regardez un peu derrière l’ambassade de Russie. Il est interdit de faire une maison à étages à côté de l’ambassade. Parce qu’ils se disent que l’Afrique leur appartient ! », regrette-t-il.
Avant de faire un parallèle avec le conflit en Ukraine, Rodrigue a mis en garde ses gouvernants à ne pas céder si la Russie se fait plus pressante, avant de conclure avec un adage local : « On sait qui part, on ne sait jamais qui le remplace. »