En juin 2020, le street artiste français Combo a accusé Jean-Luc Mélenchon et son parti France Insoumise d’avoir utilisé l’une de ses peintures murales dans leurs clips de campagne sans son autorisation. Un tribunal de Paris les a condamnés à verser 40 000 euros à l’artiste, a précisé son avocat.
L’ouvrage intitulé La Marianne asiatique (Asian Marianne), a été créée par le street artiste Combo début 2017 sur le boulevard du Temple à Paris.
La fresque représente une Marianne – symbole républicain français – le sein droit dénudé portant un drapeau tricolore avec le slogan « Liberté, Egalité, Humanité ».
En juin 2020, l’artiste accuse Jean-Luc Mélenchon d’avoir utilisé la fresque sans son autorisation dans des clips de campagne du parti France Insoumise (LFI).
Devant la cour d’appel de Paris, il réclamait plus de 900.000 euros au leader politique et à son parti pour « contrefaçon, atteinte à ses droits d’auteur et atteinte aux mœurs ».
Combo « se plaignait principalement de l’exploitation politique de son travail et de l’atteinte à sa réputation », a expliqué son avocat.
Droit d’auteur des artistes de rue
Jean-Luc Mélenchon et sa partie devront payer 15 000 € au titre du « préjudice moral », 15 000 euros de frais de justice et 5 000 € de la partie et de Mélenchon chacun « en réparation de son préjudice financier », selon le Tribunal de Paris Arrêt d’appel du 5 juillet.
La « victoire de Combo est historique, car c’est la première jurisprudence en France à protéger une œuvre de street art au titre du droit d’auteur », a expliqué l’avocat de l’artiste.
(avec les fils de presse)