Le dirigeant du PS indique « honorer l’indépendance stratégique de [ses] alliés », pendant que la Nupes est actuellement en désaccord sur diverses questions.
Est-ce que le Parti socialiste envisage de se présenter seul lors des élections européennes ? Au cours d’une interview avec Libération, Olivier Faure, le responsable du PS, a exprimé jeudi 24 août son soutien à l’idée que son parti se présente indépendamment lors des élections de juin 2024. L’idée d’une liste composite de la Nupes, soutenue par les membres de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, a une fois de plus été rejetée par le chef socialiste, en accord avec EELV et le PCF.
Alors que la rentrée politique se révèle complexe pour la gauche, Olivier Faure déclare « honorer l’autonomie stratégique de [ses] alliés » et fait référence à l’histoire pour défendre son point de vue. « La gauche, même lorsqu’elle était au pouvoir, n’a jamais été unie lors des élections européennes, sujet qui suscite les sentiments les plus forts à gauche », souligne Olivier Faure.
L’union de la gauche en 2027, « un impératif »
« Pourquoi devrions-nous remettre en question tout ce que nous avons à accomplir ensemble simplement parce que nous ne sommes pas unis lors d’une élection intermédiaire ? », pose encore la question le premier secrétaire du PS. « Le président de la République et ses partenaires [MoDem et Horizons]n’ont pas d’entente pour les élections sénatoriales, personne ne pense que cela pourrait mettre fin à leur coalition », fait-il remarquer.
« Je souhaite que les socialistes se prononcent à la fin du mois de septembre », a ajouté Olivier Faure, qui a lancé jeudi l’université du PS à Blois. Bernard Cazeneuve, concurrent d’Olivier Faure au sein du PS, n’a pas attendu ce rassemblement dans le Loir-et-Cher pour soutenir l’idée d’une liste socialiste. Il affirme que cette liste « doit être large, puissante et fondée sur une refonte », en précisant ses propos lors d’une interview accordée au Figaro.
En prévision de l’élection présidentielle de 2027, Olivier Faure s’engage cependant à faire « tout ce qui est en [son] pouvoir pour maintenir l’objectif de l’union de la gauche et des écologistes ». « C’est une nécessité si nous voulons diriger demain. L’union pour 2027 n’est pas une possibilité mais un impératif », insiste-t-il.