Le lundi 14 août marque le 130e anniversaire de la plaque d’immatriculation. Suite à leurs premières apparitions à Lyon, c’est le préfet de Police de Paris qui par un édit officialise leur usage obligatoire pour toutes voitures mécaniques. Revenons un instant en arrière.
Les numéros et lettres qui ornent nos voitures ne sont pas disposés aléatoirement, mais correspondent aux plaques d’immatriculation, des éléments si habituels qu’il est compliqué de s’en détacher. En 2009, afin d’optimiser la lutte contre les transgressions routières, la mise en place d’une plaque immuable tout au long de la vie du véhicule est décidée. Les deux chiffres faisant référence au département d’origine sont en sursis, bien que certaines collectivités territoriales réussissent à en conserver l’usage optionnel. Cette référence départementale peut prendre une forte dimension identitaire, notamment à Nice où il a été noté en 2005 un sentiment de rejet notamment pour ceux venant des départements avoisinants. Un automobiliste originaire de la capitale peut même avoir l’impression d’être « étiqueté » lorsqu’il prend le volant.
Un outil de repérage
C’est le 14 août 1893 qu’apparaît pour la première fois la plaque d’immatriculation. Elle est instaurée en obligation par la préfecture de police de Paris. À cet instant, posséder une automobile est un symbole indiscutable de fortune. Depuis ses origines, la plaque répond à une volonté de suivre la trace des contrevenants. En 1966, la télévision hexagonale vantait les bénéfices d’une brigade néerlandaise munie de l’ancêtre de nos radars modernes. Qu’elle soit en plastique ultra-durable ou réfléchissante et européenne, cela fait 130 ans que les plaques caractérisent nos voitures, et par extension nos vies.