L’effondrement survenu en vallée de Maurienne en Savoie le dimanche précédent engendre d’importantes perturbations aussi bien sur la circulation des trains que sur le trafic routier. Selon le premier édile de Chamonix-Mont-Blanc, « il devient crucial de procéder à des investissements en faveur de la transposition modale ainsi que sur le rail avec le projet du Lyon-Turin ».
Eric Fournier, maire de Chamonix-Mont-Blanc et président de la Communauté de communes de la Vallée de Chamonix s’est exprimé le mercredi 30 août sur 42mag.fr. Il a souligné l’urgence absolue concernant le trafic transalpin à la suite de l’éboulement qui a eu lieu en vallée de Maurienne, en Savoie, le dimanche 27 août. Cet événement a entraîné la suspension du trafic ferroviaire et le déplacement des véhicules lourds sur une voie centrale entre la France et le Nord de l’Italie.
L’interdiction d’accès au tunnel du Fréjus pour les véhicules lourds et la future fermeture du tunnel du Mont-Blanc pour des travaux de rénovation ont été qualifiées de « très préoccupantes » par Eric Fournier. C’est pourquoi il insiste sur la nécessité de construire un nouveau tunnel et considère comme incontournable d’investir dans le transfert modal et le rail avec le projet Lyon-Turin.
Interrogé sur les impacts sur le trafic routier de ces fermetures, Eric Fournier s’est montré alarmiste en affirmant que le trafic transalpin est dans une situation d’urgence absolue. D’un côté, il y a la fermeture de l’axe de la Maurienne à cause de l’éboulement. De l’autre, le tunnel du Mont-Blanc subit des temps d’attente de trois heures environ et devrait bientôt fermer pour de grands travaux de rénovation.
Eric Fournier appelle à des investissements dans le transfert modal et le rail avec le Lyon-Turin. Il décrit l’impact négatif de cette situation sur l’environnement, du fait des embouteillages et de la pollution dégagée par les camions à l’arrêt. Il note également les retombées économiques désastreuses pour la logistique des entreprises. Pour lui, il est urgent d’agir et de prendre les décisions appropriées.
Interrogé sur le trafic en temps normal, Eric Fournier souligne que la situation est déjà critique. Les deux tunnels existants, le Mont-Blanc et le Fréjus, sont déjà saturés et l’alternative se trouve dans le sud de la France, à Vintimille. Cette situation est très difficile à accepter pour les populations locales, surtout que cela fait 50 ans que l’on sait qu’il est nécessaire de construire un nouveau tunnel ferroviaire.
Lorsqu’on lui demande si la ligne Lyon-Turin pourrait améliorer la situation, Eric Fournier affirme que cela permettrait de dévier un million de véhicules lourds vers le rail. Il considère que le projet Lyon-Turin n’est plus un projet en soi, étant donné que plus d’une dizaine de kilomètres ont déjà été creusés. Il déplore le fait que si les accès ne sont pas construits de manière appropriée du côté français, cela serait tragique. Il plaide pour des accès suffisamment grands pour permettre à un million de véhicules lourds par an de ne plus circuler sur nos routes, pour le bien des habitants de la Maurienne, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de toutes les vallées concernées dans les Alpes.