Apple va mettre à jour l’iPhone 12 en France après que les régulateurs ont exprimé leurs inquiétudes concernant les rayonnements électromagnétiques émis par les appareils, ont annoncé vendredi le ministre du Numérique du pays et la société.
La France avait ordonné mardi l’arrêt des ventes de l’appareil, sorti en 2020, après avoir constaté que le modèle émettait plus d’ondes électromagnétiques que ce qui était autorisé.
L’ANFR a récemment testé 141 téléphones portables et a constaté que lorsque l’iPhone 12 est tenu à la main ou transporté dans une poche, son niveau d’absorption d’énergie électromagnétique est de 5,74 watts par kilogramme, soit plus que la norme européenne de 4 watts par kilogramme.
« Apple m’a assuré qu’il mettrait en œuvre une mise à jour pour l’iPhone 12 dans les prochains jours », a déclaré le ministre français du Numérique, Jean-Noël Barrot.
L’entreprise et Barrot ont insisté sur le fait que les radiations ne présentaient aucun danger pour la santé publique.
Apple nie « tout problème de sécurité »
« Cela est lié à un protocole de test spécifique utilisé par les régulateurs français et non à un problème de sécurité », a déclaré Apple dans un communiqué, ajoutant que l’appareil était conforme aux règles en matière d’émissions dans le monde entier.
« Nous publierons une mise à jour logicielle pour les utilisateurs en France afin de s’adapter au protocole utilisé par les régulateurs français. »
Mardi, Barrot a donné deux semaines au géant américain de la technologie pour publier une mise à jour de son téléphone, qui arrive à la fin de sa carrière de produit Apple de première ligne.
L’ANFR demande à @Pomme de retirer du marché français l’iPhone 12 à compter d’aujourd’hui, le 12 septembre 2023, suite à un dépassement de la limite de DAS constaté sur ce modèle. pic.twitter.com/LwftcARBJO
-ANFR (@anfr) 12 septembre 2023
Il a déclaré que l’ANFR évaluerait rapidement la mise à jour et qu’il déciderait ensuite de lever ou non l’interdiction de vente.
L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que plusieurs études ont été menées dans ce domaine et qu' »aucun effet néfaste sur la santé n’a été établi comme étant dû à l’utilisation du téléphone portable ».
Sa branche de recherche sur le cancer classe les smartphones comme cancérogènes « possibles », les plaçant dans la même catégorie que le café, les vapeurs de diesel et l’édulcorant artificiel aspartame.