Fabrice Godefroy, spécialiste en mobilité et environnement, est l’invité du 19/20 info. Cette invitation intervient suite à la révélation faite par Elisabeth Borne, qui a donné son feu vert pour la commercialisation à perte du carburant.
L’initiative de réduire le coût de l’essence est-elle favorable aux conducteurs de véhicules ? D’après Fabrice Godefroy, spécialiste des mobilités et de l’environnement, cette stratégie pourrait représenter une charge très conséquente pour les entreprises privées. Actuellement, le prix de l’essence est déjà fixé à 1,99 euro par litre pour les conducteurs. Quant aux grandes surfaces, cela n’aura pas un grand impact. Dans le contexte d’une vente à perte, cela pourrait s’avérer difficile pour les conducteurs et pour la distribution de carburant », analyse le spécialiste.
Charges fiscales élevées
D’après Fabrice Godefroy, l’Etat aurait pu envisager d’autres alternatives comme une réduction ou la diminution de la fiscalité. La question est de savoir si le gouvernement a pris la bonne décision ? « Si on analyse la composition du prix du carburant, on remarque qu’il y a plus de taxes que de produits et services. L’Etat pourrait faire quelque chose (…) il faut prendre en compte que le prix du baril est de 95 dollars », explique-t-il. Il prévoit également une hausse du coût du carburant dans les semaines à venir. « L’Etat se décharge sur les entreprises privées, néanmoins, cela va être extrêmement limité, car les marges des distributeurs sont minces », ajoute Fabrice Godefroy. Pour les services de stations-service indépendantes, il est inconcevable d’adopter cette mesure.