Dans le journal de 19/20 info, nous accueillons François Piquemal, parlementaire de La France Insoumise, ainsi qu’Antoine Armand, représentant politique du parti Renaissance. Ils sont invités pour évoquer la gravité de la condition à Lampedusa.
Lorsqu’on l’interroge sur la stratégie présentée par Ursula Von der Leyen, qui est censée faire face à la situation critique à Lampedusa, François Piquemal argumente que le plan d’Ursula « ne s’attaque pas aux causes profondes qui conduisent les gens à quitter leurs maisons ». Selon lui, les éléments qui poussent à l’émigration sont les conflits armés, la saisie des terres par de grandes multinationales et surtout le dérèglement climatique, qui incite 21 millions de personnes à quitter leur domicile chaque année. Antoine Armand, député LFI-NUPES, souligne que « les discours démagogiques, populistes et nationalistes n’entraveront pas la migration trans-méditerranéenne. Il est nécessaire que nous collaborions en tant qu’Européens ».
Distribution de 250 migrants par nation
Selon le pacte sur l’asile et l’immigration, qui est soutenu par la France depuis un certain temps, chaque pays devrait accueillir 250 migrants. L’objectif de cette mesure est double : premièrement, empêcher les embarcations d’atteindre le sol européen par des actions préventives dans les pays d’origine. Deuxièmement, distinguer sur le territoire européen les réfugiés nécessitant une protection » explique le député de la Renaissance. « Il faut que nous continuions à trouver des solutions durables, comme l’aide au développement », ajoute Antoine Armand. Or, François Piquemal note qu’il n’y a pas de mesures concrètes et que « 2000 personnes ont perdu la vie en Méditerranée en 2023 seule ». « Concernant les migrants arrivés récemment, une répartition juste donnerait 250 personnes par pays », termine le député LFI-NUPES.