Deux policiers sont en garde à vue pour être interrogés après la mort d’un adolescent tué lorsque sa moto a percuté une voiture de police après qu’il aurait refusé de s’arrêter en banlieue parisienne.
Une voiture de police a percuté mercredi le jeune de 16 ans, qui aurait refusé d’arrêter sa moto pour un contrôle de police, dans la banlieue d’Élancourt, dans les Yvelines.
Une voiture de police a poursuivi la moto, qui est entrée en collision à une intersection avec un autre véhicule de police, provoquant un autre incident.
L’adolescent, identifié dans les médias comme Sefa S, était en arrêt cardiaque lorsqu’il a été transporté à l’hôpital. Il est décédé des suites de ses blessures mercredi soir.
Le procureur de Versailles a ouvert deux enquêtes : l’une sur des allégations de police selon lesquelles l’adolescent n’aurait pas respecté un contrôle routier, l’autre sur des policiers pour « blessures involontaires du conducteur ».
La police en garde à vue
Les conducteurs des deux véhicules de police ont été placés en garde à vue pour être interrogés.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré que les enquêtes en cours permettront de déterminer les « circonstances exactes » de ce qui s’est passé, et a appelé au calme.
« J’appelle à la retenue et à une réflexion approfondie », a-t-il déclaré sur France Inter. « Quelle que soit la gravité d’une situation, elle nécessite des réponses que nous n’avons pas encore ».
Une force de sécurité mobile a été dépêchée dans la ville dans la nuit en prévision d’éventuels troubles.
Éviter les troubles
La mort par balle de Nahel, 17 ans, tuée par la police lors d’un contrôle routier dans une autre banlieue parisienne fin juin, a déclenché cinq jours de manifestations et d’émeutes à travers le pays.
Des pillards ont attaqué des magasins et des entreprises et incendié des bâtiments publics, notamment des écoles et des mairies.
L’association du secteur des assurances France Assureurs a déclaré mercredi que le total des dégâts causés par les émeutes s’élevait à 730 millions d’euros, soit 80 millions de plus que ce qui avait été évalué précédemment.
La grande majorité des dégâts ont concerné des bâtiments publics et des entreprises, et non des biens individuels, comme ce fut le cas lors des émeutes de 2005.
(avec fils de presse)