Le mercredi 27 septembre, Élisabeth Borne a de nouveau utilisé l’article 49.3, pour la douzième fois depuis qu’elle est en fonction, dans l’objectif de promulguer le projet de loi concernant la programmation des finances publiques, sans avoir besoin de l’approbation des votes.
Trois jours seulement après le retour des sessions parlementaires, un sentiment de répétition se fait sentir. Élisabeth Borne, responsable du gouvernement actuel, a misé sur la responsabilité de son équipe ce mercredi 27 septembre, dans le but de faire passer le projet de loi de planification financière publique sans passer par le vote. Cette décision a suscité l’étonnement des partis politiques en opposition. Le parti Nupes a révélé qu’elle présenterait une motion de censure en réponse à cette action. Depuis que Élisabeth Borne a pris ses fonctions à Matignon, elle a déclenché l’article 49.3 à douze occasions.
Condamnation par le public
« C’est un aperçu de ce qui nous attend pour le reste de l’année. C’est comme si nous nous engagions dans une sorte de glissade, » a déclaré Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe Rassemblement national au sein de l’Assemblée nationale. « La Première ministre entame la série des 49.3 autoritaires. De notre côté, au sein de la Nupes, nous inaugurons la période de la condamnation par le public, » a proclamé Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise au parlement. Jean-René Cazeneuve, rapporteur du texte, a qualifié ces réactions d’irresponsables, étant donné que le projet de loi envisage principalement de réduire la dette publique.