Le dirigeant du parti Les Républicains a pour ambition d’aller au-delà de la proposition de rendre l’essence disponible au prix de revient, une mesure adoptée pour une certaine quantité de carburant jusqu’à la conclusion de l’année.
Le président des Républicains, Eric Ciotti, a plaidé le samedi 30 septembre pour une diminution des taxes sur l’essence de 15 centimes afin de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens français. Suite à l’interruption du projet de vente de carburant à perte, Matignon a réussi à obtenir de grandes chaînes de distribution qu’elles mettent une portion de leur carburant en vente à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année. Cependant, le député des Alpes-Maritimes envisage une approche plus aggressive. Dans une interview au Parisien, il propose « une réduction des taxes, autour de 15 centimes à la pompe, ce qui représenterait une dépense de 5 milliards d’euros ».
Après l’accord obtenu cette semaine à l’Assemblée nationale entre LR et le parti présidentiel sur 15 heures hebdomadaires d’activités obligatoires pour les bénéficiaires du RSA, le parti d’Eric Ciotti se lance maintenant dans la bataille pour les indemnités chômeurs. « Actuellement, plus de 5 millions de Français sont inscrits à Pôle emploi tandis que des dizaines de milliers d’entreprises éprouvent des difficultés à recruter dans ce qu’on appelle les secteurs sous tension », déclare le leader du parti, dans cette interview donnée en marge du Forum des jeunes LR qui se déroule ce week-end à Valence (Drôme).
« Nous visons à réduire aussi bien la durée que le montant de l’indemnité chômage pour la rendre moins attrayante. »
Eric Ciotti, président des Républicainsau Parisien
D’après le député de la droite, cette proposition représente un « avantage financier de plusieurs milliards d’euros » pour le trésor public.
Aucune motion de censure adoptée sur les textes budgétaires
Considérant le projet de loi de finances (PLF) présenté cette semaine par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire comme un « budget en trompe-l’oeil », Eric Ciotti a annoncé que son parti dévoilerait son contre-budget « dans quelques jours ». Cependant, il écarte l’idée que son parti puisse renverser le gouvernement sur un texte financier. « Censurer un texte budgétaire signifie qu’il y a une majorité alternative pour construire un autre budget, personnellement, je ne me vois pas négocier avec les alliés de monsieur Mélenchon pour préparer un autre budget », précise-t-il.
Cela dit, le député des Alpes-Maritimes n’exclut pas une motion de censure sur le projet de loi sur l’immigration si le gouvernement conserve dans son texte le principe de régularisation de certains travailleurs clandestins dans les professions sous tension. « Nous utiliserons tous les outils institutionnels à notre disposition pour nous opposer à cette régularisation fatidique », promet-il.