Suite à la réunion du Conseil pour la planification écologique ce lundi, Emmanuel Macron a fait une déclaration affirmant son intention de « reprendre le contrôle des coûts de l’électricité », ce qui constitue une de ses principales promesses. Un sentiment de doute est toutefois exprimé par les députés de gauche.
L’engagement d’Emmanuel Macron en faveur d’un contrôle accru des tarifs de l’électricité
Lors de la réunion du Conseil de planification écologique le lundi 25 septembre, Emmanuel Macron a clairement exprimé son intention de révéler en octobre les détails d’une prise en main du coût de l’électricité, dans un environnement d’inflation et de prix exorbitants.
Cependant, les représentants politiques de gauche rejettent cette attitude comme étant hypocrite. Selon Aurélie Trouvé, la députée de La France Insoumise, le président Macron aurait simplement pu approuver leur initiative visant à quitter le marché européen de l’électricité. Selon elle, Macron et ses alliés se sont opposés à leur proposition, et elle a par conséquent perdu foi dans les promesses du président, sentiment partagé par beaucoup de Français, dit-elle. Arthur Delaporte, du parti socialiste, émet un sentiment semblable, arguant que Macron aurait pu soutenir la législation portée par les socialistes, en particulier Philippe Brun, qui cherchait précisément à récupérer la gestion de la production d’électricité.
De leur côté, les écologistes veulent obtenir plus de précisions : quand cela sera-t-il mis en œuvre, comment et pour qui ? Eva Sas, députée d’Europe Écologie Les Verts, trouve que Macron a donné peu de détails sur sa stratégie de reprise en main des tarifs de l’électricité, ce qui lui fait craindre une annonce pour faire grand bruit. Sabrina Sebaihi, une autre députée écologiste, est d’accord, ajoutant que l’aspect essentiel à considérer est la régulation des tarifs de l’énergie. Elle craint que l’inconnu demeure quant à l’exactitude de la proposition de Macron : cela va-t-il entraîner une baisse de la facture d’électricité ou simplement un blocage des prix à leur niveau actuel ? En fin de compte, ces députés remettent sérieusement en question l’absence d’annonces concrètes, les comparant à un « inventaire à la Prévert ».
Le cabinet de la ministre de la Transition énergétique soutient que le plan est déjà en place
Le bureau de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, affirme que le futur de l’électricité doit refléter le pouvoir d’achat des citoyens. Selon elle, cette assurance permettrait aux entreprises et aux individus de s’orienter vers l’adoption de l’électricité. L’Élysée insiste sur le fait que la France dispose d’une source d’électricité peu coûteuse et décarbonée, en majorité nucléaire, et que cela doit être pris en compte dans la facture.
Néanmoins, le consensus est loin d’être atteint entre EDF et l’État, qui est désormais l’unique actionnaire de la compagnie, concernant le mécanisme de fixations des tarifs de l’électricité. Cela a évidemment provoqué une certaine pression et une urgence de la part du président pour trouver une solution. Le bureau de la ministre de la Transition énergétique informe que le plan est déjà en place, il ne reste plus qu’à définir les détails et à trouver un terrain d’entente avec les partenaires européens, en particulier l’Allemagne, qui reste sceptique à propos d’une réforme du marché de l’électricité sur l’ensemble du continent.