Stanislas Guerini prévoit de déclarer ce vendredi que l’usage de la cigarette sera prochainement interdit dans les cours des établissements d’éducation formant les fonctionnaires de l’administration publique.
Dans un avenir proche, il sera défendu de consommer du tabac dans les cours et autres espaces extérieurs des établissements éducatifs où sont formés les agents du service public. Les consommateurs de tabac, qu’il s’agisse des étudiants, des fonctionnaires en cours de formation ou du personnel sur place, devront recourir à des zones spécifiquement désignées situées aux extrémités des campus.
Ce changement commencera à prendre effet dès le vendredi 1er septembre pour les fumeurs de l’Institut régional d’administration de Lyon. Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, doit faire cette annonce dans la journée, avec une application immédiate. Les vapoteurs seront quant à eux autorisés à utiliser leurs appareils n’importe où en plein air. C’est cet établissement qui sera le premier à mettre en œuvre cette mesure, avant que progressivement, la même politique ne soit adoptée par les autres campus de formation des fonctionnaires.
Diminuer les opportunités de fumer
Cette décision rappelle celle prise en 2018 par des écoles de santé publique formant les cadres des hôpitaux, qui avaient également réservé de petits espaces pour les fumeurs au bout de leurs campus. Après plusieurs années d’application de cette restriction pour les fumeurs, le taux de satisfaction atteint 95%. Stanislas Guerini a l’intention d’appliquer la même mesure aux fonctionnaires en formation, dans le but de favoriser l’arrêt de la cigarette ou du moins de diminuer la consommation en limitant les occasions de fumer dès que l’on se trouve en extérieur.
Cette démarche anti-tabac fait partie du plan de protection des agents du service public contre les agressions, lancé par le ministre. Des mesures sont attendues dans les jours qui viennent, visant à améliorer le pouvoir d’achat par le biais de primes qui seront distribuées cet automne.
Influencer le prix des tabacs
En cette rentrée, l’accent est mis sur les fumeurs, car le gouvernement envisage de faire grimper encore davantage le coût des cigarettes, en sus de l’augmentation appliquée en mai dernier. L’une des propositions budgétaires à l’étude prévoit de porter le prix du paquet à 12 euros d’ici 2024. Le but est de réduire la consommation de tabac, facteur de plus de 70 000 décès annuels. Bien que les taxes sur le tabac rapportent environ 13 milliards à l’État chaque année, le tabagisme coûte plus de 20 milliards à l’assurance maladie.