Dans une note officielle diffusée mardi, Eric Dupond-Moretti adopte une position plus sévère sur les « menaces et violences de nature séparatiste », qui auraient pour cible principale les professionnels du secteur éducatif.
Eric Dupond-Moretti prend parti
Éric Dupond-Moretti, le Ministre de la Justice a récemment adressé une directive aux procureurs, en date du mardi 5 septembre, réclamant une réaction rapide et judiciaire face à toute infraction au principe de la séparation de l’État et de la religion dans l’enceinte scolaire. Ce texte du Ministre est une réponse à l’annonce faite par le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, interdisant le port de l’abaya à l’école. Celle-ci est la cause d’une controverse actuelle.
Plus précisément, la circulaire souligne que « tout acte criminel potentiel commis dans le cadre de l’application de ces directives appellera à une réponse pénale rapide », réaffirmant ainsi la loi du 15 mars 2004 concernant le port de signes ou vêtements représentant une affiliation religieuse dans un établissement scolaire.
Les enseignants : un groupe à protéger en priorité
De plus, le texte rappelle que le délit qui condamne « les menaces et violences séparatistes » peut s’appliquer « en présence de comportements menaçants, violents ou intimidants ayant pour but l’adaptation des règles régissant le fonctionnement du service public ».
La circulaire continue en précisant que « les actes les plus graves nécessiteront une réponse immédiate et intransigeante ». Il est important de noter que si le texte souligne « le cadre républicain dans le milieu scolaire », il ne cite pas explicitemment les abayas, ces tuniques longues de tradition moyen-orientale portées sur les habits. Cependant, il requiert au moins « une réponse ferme, rapide et systématique face à toute infraction commise à l’encontre des enseignants et des personnels de l’Éducation nationale ».