Plusieurs manifestations contre la brutalité policière ont lieu ce samedi, initiées par diverses organisations dont la CGT, FSU, Attac et Solidaires, rassemblant un nombre estimé à une centaine.
« Dire adieu au concept de policiers de plus en plus équipés et de moins en moins nombreux », recomande Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, samedi 23 septembre, sur les ondes de France Inter. Ceci alors qu’en ce même jour, on attend une centaine de manifestations contre les violences policières à l’initiative de la CGT, la FSU, Attac ou encore Solidaires. Sur franceinfo, elle affirme que « l’objectif de ces manifestations est de souligner que la police doit agir comme le garant de la République, et non comme une force contre les citoyens. »
Le porte-parole du syndicat CGT insiste notamment sur la nécessité de restaurer la confiance entre la police et le public. Sur France Inter, elle condamne de « relations destructrices qui suscitent de l’alarme ». « Il est essentiel de prendre en considération les préoccupations des forces de l’ordre qui déclarent que les ressources humaines, la formation, le recrutement et les directives de maintien de l’ordre les placent dans une situation extrêmement dangereuse », fait valoir Sophie Binet.
« Les stratégies de maintien de l’ordre ne sont plus supportables »
Pareillement, Sophie Binet invite à « prendre en compte l’opinion soutenue par un nombre croissant d’individus qui affirment que les stratégies de maintien de l’ordre ne sont plus supportables ». À l’antenne de franceinfo, Sophie Binet estime que « la réponse à la révolte des quartiers défavorisés en juillet [suivant le décès de Nahel à Nanterre] ne peut pas être l’application de la répression ». Pour le responsable de la CGT, les troubles ont en effet révélé des « questions cruciales concernant la réalité sociale des quartiers à faible revenu, l’état des services publics et les relations entre la police et le public ».
Sophie Binet plaide donc sur France Inter pour « mettre fin au dispositif ressemblant à celui d’un RoboCop, avec des individus qui surgissent dans des quartiers qu’ils ne connaissent pas, avec des interventions musclées un jour, puis le lendemain on part et on abandonne les habitants ». La secrétaire générale de la CGT déplore alors que dans certains districts et villes, les habitants « soient livrés à leurs propres moyens ». « Quand ils ont besoin de la police pour les protéger et les défendre, ils ne rencontrent personne », ajoute-t-elle.