L’ex-parlementaire européenne est mise en cause pour avoir employé deux de ses associés du Front national en utilisant des ressources financières provenant de l’Europe, une allégation qu’elle réfute.
Marine Le Pen a consenti à régler près de 330 000 euros au Parlement européen en lien avec un emploi contesté de deux de ses collaborateurs pendant son mandat en tant que députée européenne, a déclaré son avocat le 21 septembre. Cela confirme une nouvelle du journal Mediapart. Rodolphe Bosselut, son avocat, a insisté sur le fait que ce règlement n’indique pas que son cliente admet les revendications faites par le Parlement européen.
En tant que députée de 2004 à 2017, on suggère que Marine Le Pen a employé sa conseillère de cabinet au FN, Catherine Griset, ainsi que son garde du corps personnel, Thierry Légier, en utilisant des fonds européens. L’Office européen de lutte antifraude avait demandé un remboursement de 339 000 euros pour ces employés, suite à une enquête administrative concernant la possible malversation de fonds européens.
« Aucun acte illégal ni anomalie », déclare Marine Le Pen
Malgré les allégations, Marine Le Pen déclare que Catherine Griset et Thierry Légier ont travaillé pour elle au Parlement. Jusqu’à présent, elle avait refusé le remboursement de cette somme. Toutefois, après une privation d’une partie de ses indemnités à la fin de son mandat et la menace d’une action en recouvrement de 326 401 euros, la dirigeante du RN a finalement décidé de payer cette somme en juillet.
Selon son avocat, Marine Le Pen persiste à déclarer qu’elle n’a « commis aucun acte illégal ni anomalie dans l’emploi de ses deux assistants parlementaires ». Par ailleurs, Marine Le Pen est mise en examen pour « détournement de fonds publics » et « complicité » depuis juin 2017 dans le cadre de l’enquête judiciaire menée à Paris sur des soupçons d’emplois fictifs par des eurodéputés du RN.