L’administration a exprimé son soutien à l’idée de commercialiser le carburant à perte dans les semaines à venir. Qu’en pensent les différentes parties concernées ?
Des prix coûtants aux ventes à perte
Alors qu’auparavant nous connaissions les opérations au tarif coûtant, nous assistons désormais à l’introduction des ventes à perte. C’est-à-dire que les stations-service ont désormais la possibilité de vendre leur carburant à un tarif qui est plus bas que son prix d’acquisition. De cette façon, l’ambition est de faire chuter les prix à la pompe. Comme l’indique une conductrice, qui est infirmière de profession : « Je dois pouvoir me rendre à mon travail. Si c’est vendu à perte, tant mieux pour nous. » Cependant, notons qu il n’y a aucune contrainte pour les distributeurs à mettre en place cette mesure qui est censée être en vigueur pendant une durée de six mois.
Souci parmi les stations indépendantes
Les tarifs pourraient connaître une baisse allant jusqu’à 25%, ce qui équivaut à une réduction de 47 centimes par litre chez la pompiste. Néanmoins, cela est source d’inquiétude pour les stations-service indépendantes qui appréhendent de ne pas pouvoir maintenir leur activité en vie. « Le chiffre d’affaires généré par la vente de carburants se situe entre 20% et 60%. Vous vous retrouvez rapidement dans le rouge si vous vendez à un tarif inférieur de 10 à 15 centimes », déclare Francis Pousse, président de la division « distributeurs de carburants » chez Mobilians. Cette mesure est inédite puisqu’elle brise une interdiction qui est en place depuis plus de 60 ans. Les détails de cette mesure seront détaillés dans une proposition de loi qui doit être soumise à la fin de ce mois.