En raison de l’augmentation des coûts du carburant, le gouvernement envisage d’autoriser les revendeurs à commercialiser à perte. Cependant, le député Modem du Loiret, Richard Ramos, penche plutôt pour une révision de la fiscalité sur le carburant.
Richard Ramos, représentant du Modem du Loiret, plaide pour un plafond de la TICPE plutôt qu’une vente à perte de carburant par les grands distributeurs
Richard Ramos, élu du Modem du Loiret, a exprimé mardi 19 septembre sur franceinfo, sa volonté de voir instaurer une limite à la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques). Il préfère cette solution à la possibilité offerte aux grandes surfaces de commercialiser du carburant sans réaliser de bénéfices.
Face à la flambée des prix des carburants, le gouvernement cherche une solution. Ainsi, le député souhaite une refonte de la taxe sur le carburant. « Pour 1€ de carburant, nous avons 60 centimes de taxes, 20 centimes de TVA et 40 centimes de TICPE. Je plaide pour l’instauration d’un plafond de la TICPE », a-t-il déclaré. Selon lui, cette limite démontrerait que c’est l’État qui fait une économie aux citoyens et non les fameux grands bienfaiteurs des supermarchés, comme il a ajouté. »
« Je ne voterai certainement pas pour, c’est sûr. »
Richard Ramos, Modemfranceinfo
Selon Richard Ramos, le gouvernement renvoie une image trop positive des grands distributeurs de carburants. « Si nous permettons aux hypermarchés de vendre à perte demain, ces milliardaires seront perçus comme les héros du peuple français », dit-il. Il soulève la question des conséquences pour les petites stations-service indépendantes, « Même avec des compensations temporaires, les habitudes des résidents ruraux qui se déplaçaient aux stations-service locales peuvent changer. Leurs comportements de consommation risquent d’être modifiés, les poussant vers les grandes surfaces », observe-t-il.
Le gouvernement présentera prochainement au parlement un projet de loi visant à permettre aux distributeurs de carburants de vendre à perte et ce pendant six mois. « Je ne soutiendrai certainement pas ce projet de loi, c’est évident, à titre personnel », a-t-il déclaré. Selon lui, cela représente un risque trop grand.