Dans le cadre du scandale impliquant LVMH, Bernard Squarcini va devoir comparaître devant le tribunal en compagnie de dix autres individus. Ces personnes sont suspectées d’avoir participé à des activités de trafic d’influence au bénéfice de la célèbre entreprise de mode et de luxe.
Le tribunal correctionnel de Paris renvoie l’ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, devant la justice dans le cadre de l’affaire des soupçons de trafic d’influence au profit de LVMH. Cette décision a été confirmée par une source judiciaire mardi 5 septembre. Les juges d’instruction ont rendu une ordonnance appelant « Le Squale » à comparaître pour de nombreuses infractions, notamment le trafic d’influence passif, le détournement de fonds publics, la compromission du secret de la défense nationale, l’abus de confiance, le faux en écriture publique, ainsi que la complicité et le recel de violation du secret professionnel et de l’instruction.
Selon Vincent Brengarth, avocat de Franck Alioui, un policier qui s’est porté partie civile dans cette affaire, cette décision est un événement majeur. Il affirme que « depuis des années, nous essayons de documenter la privatisation des services de renseignement par des hauts fonctionnaires français, mais il est extrêmement difficile de sourcer et de documenter de telles informations ». Il affirme également que les services de renseignement agissent dans l’opacité, ce qui rend ce procès exceptionnel.
En plus de Bernard Squarcini, dix autres personnes sont également renvoyées devant le tribunal correctionnel, selon la même source.