Le représentant du Rassemblement national exprime son inquiétude envers les stations-service indépendantes qui, contrairement aux hypermarchés, n’auront pas la possibilité de réaliser des ventes à perte. D’après ses dires, les grandes enseignes réussiront à générer des profits ailleurs.
La politique de vente à perte de carburants est critiquée
Le député de l’Oise et porte-parole du RN, Philippe Ballard, a exprimé son désaccord quant à l’initiative du gouvernement de permettre aux distributeurs de vendre les carburants à perte, une mesure qui doit être mise en place au début du mois de décembre suivant son approbation par l’Assemblée nationale. Selon lui, il s’agit là d’une « décision extrêmement contre-productive » et il s’inquiète particulièrement pour les petites stations-service indépendantes situées en pleine campagne qui sont présentes dans sa circonscription.
Une solution « superficielle » à un problème plus profond
Philippe Ballard critique vivement cette politique, qu’il qualifie de « stratégie du chèque ». Pour lui, cela témoigne d’un gouvernement en manque de solutions innovantes qui réagit plus qu’il n’agit. Ainsi, chaque fois qu’un problème se présente, le gouvernement y répond par « l’émission d’un chèque ». D’autre part, il estime que les grandes enseignes de distribution se rattraperont sur d’autres produits, y compris l’alimentation, en dépit d’une potentielle vente à perte des carburants.
Des alternatives à la politique du chèque
Au lieu de recourir à la « politique du chèque », Philippe Ballard propose de diminuer le taux de TVA de 20% à 5,5%, même si cela implique une réduction substantielle des recettes de l’Etat. Il argumente que « c’est certainement beaucoup moins coûteux qu’un chèque. L’émission d’un chèque videra votre compte en banque et pour le renflouer, vous devrez taxer davantage les Français ». Il considère que cette baisse de la TVA serait compensée par « des économies » prévues dans le programme de Marine Le Pen, à hauteur de « des dizaines de milliards d’euros » notamment en revoyant la politique d’immigration, en réduisant la contribution française au budget de l’Union européenne et en renforçant la lutte « contre la fraude fiscale et sociale ».
Une vidéo accompagne cet article pour plus de précisions sur la position de Philippe Ballard :