Suite à de nombreux reports, l’inspection technique obligatoire pour tous les véhicules à deux et trois roues de plus de 50 cm3 sera en vigueur à compter du 15 avril 2024.
La publication officielle, le mardi matin, de l’arrêté impose un contrôle technique aux quatre millions de motos et scooters à compter du 15 avril 2024. Par conséquent, avec un contexte politique déjà trouble, cette nouvelle motion risque provoquer encore plus de tensions pour le gouvernement.
Le gouvernement, constamment confronté à l’objection des motocyclistes, est contraint de justifier cette disposition principalement générée par une directive européenne de 2014, dont la mise en œuvre a été repoussée à maintes reprises. Clément Beaune, le ministre des Transports, défend cette initiative sur franceinfo, en affirmant qu’elle est surtout « environnementale, liée à la sécurité et anti–bruit« .
En 2021, Emmanuel Macron avait déjà mis en veilleuse une première application d’un décret juste après sa parution pour éviter une répétition de la situation problematique des 80 km/h. Depuis lors, le gouvernement s’est efforcé de modérer cette initiative qui sera progressivement mise en place jusqu’à la fin de 2026.
Un sujet d’exaspération pour les associations de motards
Les autorités veulent, à travers ce contrôle technique, surveiller de près les petites cylindrées qui sont souvent modifiées. Cinq ans après la première utilisation du véhicule, ce contrôle deviendra obligatoire, puis tous les trois ans ensuite, tout en permettant aux propriétaires de rester à proximité de leurs deux-roues pendant l’inspection. La Fédération des motards en colère, qui a notamment fait cette demande, envisage maintenant de contester le coût de ce contrôle technique qui devrait s’élever à environ cinquante euros.