Le litige portait sur un ouvrage prévu pour être publié en septembre 2021, « La France n’a pas dit son dernier mot », par l’écrivain polemiste, avant d’entamer sa campagne électorale pour les élections de 2022.
Eric Zemmour, l’ancien prétendant à la présidence de la république française connaît un nouvel échec devant la justice. Mercredi 25 octobre, il perd un procès qu’il avait lancé contre son ex-éditeur, Albin Michel. Eric Zemmour accusait l’éditeur de résiliation abusive de contrat en juin 2021. Cependant, la cour de justice de Paris déclare que Eric Zemmour et sa société Rubempré SARL ne présentaient pas de preuves concluantes pour étayer leurs affirmations de rupture abusive du contrat ou de non-respect par Albin Michel Éditions SA de ses obligations principales dans le cadre du contrat signé le 4 mai 2015.
Zemmour, qui demandait plus de trois millions d’euros en dédommagement et intérêts, devra s’acquitter de 10 000 euros de frais judiciaires en faveur d’Albin Michel et rembourser 30 000 euros qu’il avait reçus pour un livre qu’il n’a pas livré à temps.
Le litige portait sur un ouvrage que Zemmour envisageait de sortir en septembre 2021, intitulé « La France n’a pas dit son dernier mot », précédant son éventuelle campagne électorale pour 2022. Albin Michel, qui avait publié cinq livres précédents de Zemmour, a décliné ce sixième, arguant qu’il s’agissait d’une bataille idéologique personnelle qui n’allait pas de pair avec la direction éditoriale générale qu’ils suivaient.
« Un stratagème médiatique victime d’auto-mise en scène »
Zemmour n’a pas accepté la décision et a répliqué en portant l’affaire devant la cour de justice parisienne. Christophe Bigot, l’avocat d’Albin Michel, s’est réjoui que la justice n’ait pas été trompée par ce qu’il considère comme une tentative manifeste d’Eric Zemmour de jouer la victime à des fins publicitaires durant la préparation de sa candidature électorale, selon un communiqué envoyé à l’AFP.
« La France n’a pas dit son dernier mot » a finalement vu le jour, mais grâce à une maison d’édition établie par Zemmour lui-même, via sa propre société, Rubempré SARL. Le livre a bien marché, avec 272 000 exemplaires vendus en 2021, procurant à Zemmour des revenus substantiels.