Pourtant attendu avant la clôture de la période estivale, le texte n’a toujours pas été introduit. Le chef de l’État est indécis concernant la mise en place d’un support actif pour la mort, une suggestion provenant de la Convention des citoyens sur la thématique de la fin de vie.
Emmanuel Macron a fait part de son intention d’avancer sur l’établissement d’une législation concernant la fin de vie. Cependant, le gouvernement semble prendre son temps pour présenter son projet de loi. Il n’y avait toujours pas d’annonce claire le mercredi 4 octobre. Cela fait maintenant six mois que la Convention citoyenne sur la fin de vie a rendu ses conclusions et que le Président de la République s’était engagé à élaborer un texte législatif avant la fin de l’été. Suite à la visite du pape à Marseille, il y avait des rumeurs selon lesquelles le projet de loi serait présenté la semaine dernière. Mais il semble que nous devrons attendre au minimum une semaine ou deux, voire plus. En réalité, la majorité repose sur la volonté d’Emmanuel Macron. Plus le temps passe, plus le Président de la République semble indécis.
Entre convictions personnelles et enjeux politiques
Pourquoi tant d’incertitudes ? D’une part, il y a des raisons liées à ses convictions personnelles. Au printemps, Emmanuel Macron avait déclaré que son « opinion personnelle, tout comme celle de nombreux Français, pouvait changer, change et changera ». D’autre part, des obstacles politiques se dressent. Il fait face aux résistances de la droite et d’une partie du corps médical qui est contre l’euthanasie. De plus, la gauche, dont le soutien pourrait être crucial pour l’adoption du texte à l’Assemblée nationale, ne se contentera pas du suicide assisté.
Emmanuel Macron craint en réalité que cette réforme, qu’il présente comme le grand chantier sociétal de son deuxième mandat, ne divise la société, et éventuellement sa propre majorité. Pourtant, d’après les sondages, la majorité des Français semble en faveur de la mise en place d’une aide active à la fin de vie. Il semble que le président Macron hésite à franchir le pas. Avec le sujet de l’euthanasie, il est inévitablement difficile de jouer sur les deux tableaux, d’être « en même temps » pour et contre.