La prolifération des rapportages de punaises de lit à travers la France, y compris dans les transports publics, attire l’attention des entités politiques. Un texte bipartisan est suggéré par la majorité au pouvoir.
Quel positionnement politique face à ce fléau ? Suite à l’augmentation considérable des alertes concernant les punaises de lit , enregistrées ces dernières semaines, principalement dans les cinémas, moyens de transport, écoles et hôpitaux, les législateurs de divers bords politiques ont décidé de se pencher sur la question. La problématique a été mise en avant lors d’une conférence de presse tenue le mardi 3 octobre par Sylvain Maillard, le chef du groupe Renaissance au Parlement. Ce dernier a affirmé que le sujet sera dorénavant « au centre des priorités ». « Nos concitoyens sont face à un véritable enjeu de santé publique et vivent, pour ainsi dire, un véritable cauchemar » , a-t-il précisé. Le parti au pouvoir compte donc présenter une proposition de loi sur le sujet lors de sa prochaine session parlementaire, fixée au 4 décembre. Elle sera placée tout en haut de l’agenda de la journée et par conséquent, sera inévitablement discutée par les parlementaires.
« Concernant les punaises de lit, les groupes Renaissance, Démocrate et Horizons ont « fait le choix de privilégier ce thème », annonce @SylvainMaillard.
En décembre, les députés de la majorité défendront une proposition de loi sur la question. #DirectAN pic.twitter.com/2VMP5ZhkZH– LCP (@LCP) 3 octobre 2023
Contacté par franceinfo, le groupe Renaissance a mis en lumière les détails de sa proposition qui intégrera « des campagnes de sensibilisation », « un travail de cartographie » en vue d’avoir « une estimation précise du nombre de cas en France », « un travail lié aux copropriétés » ainsi que la question du financement d’un plan de lutte contre la propagation des punaises de lit. Le texte à venir pourrait reconnaitre le problème comme un enjeu « de santé publique » , a précisé le député Renaissance Robin Reda. Sylvain Maillard a aussi encouragé les groupes « de l’arc républicain » à contribuer à une proposition de loi trans-partisane. « Les députés de la majorité ont totalement pris conscience de l’ampleur de ce fléau » , a-t-il affirmé.
« Le gouvernement n’a pas réagi »
Cette affirmation a été réfutée le même jour par la leader de La France insoumise au Parlement. « Nous avons gaspillé six ans. Le gouvernement n’a pas bougé » , a rétorqué Mathilde Panot lors de la conférence de presse de son groupe, soulignant qu’elle avait « tiré la sonnette d’alarme » en 2017 et présenté une proposition « de résolution en 2019 » .
« On trouve des punaises de lit partout, dans tous les endroits du quotidien du pays (…) et c’est parce que ce gouvernement a choisi de ne pas prendre de décision politique sur cette question », affirme @MathildePanot. #DirectAN pic.twitter.com/fn7uXxumwc
— LCP (@LCP) 3 octobre 2023
« C’est une bonne chose de proposer une loi en décembre, mais l’urgence, c’est d’intervenir dès maintenant » , a-t-elle insisté. Son groupe a de nouveau présenté une proposition de résolution appelant notamment à un plan national de prévention et à la création de services publics de désinsectisation, et demandant la mise en place d’un fonds d’urgence.