Si selon elle le Hamas est un « groupe terroriste », la parlementaire de la France Insoumise caractérise la réponse d’Israël comme une « vengeance effrayante sans discernement ».
Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, a exhorté mardi 7 novembre sur France Inter à surmonter les divergence au sein de la Nupes depuis l’escalade du conflit Israëlo-Hamas. Elle souligne que tous les groupes de la Nupes prônent « un arrêt immédiat des combats, la libération de tous les prisonniers, la fin du blocus, l’arrêt des hostilités et la reconnaissance de deux États ».
Malgré cela, elle continue de reprocher la première déclaration de La France Insoumise suite à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre. Sa principale déception est le désaccord sur « l’emploi du mot terroriste ». Personnellement, elle admet considérer le Hamas comme « une organisation terroriste dont l’objectif politique est la destruction de l’État d’Israël ».
La position française « manque de clarté »
« Ce qui m’a surpris depuis le début de ce conflit israélo-palestinien, c’est la position de la France », dit-elle avec désarroi. Elle estime que la position de la France est « très changeante » et manque de clarté depuis l’attaque terroriste du Hamas.
La position de la France mériterait d’être « plus nette et ferme » déclare Clémentine Autain. Elle estime que la France « doit exprimer une position claire et précise, la voix de la paix, une voix qui ne soutienne pas aveuglément le gouvernement de Benjamin Nétanyahou ». Elle souligne une certaine indulgence vis-à-vis des discours du premier ministre israélien dans le débat public français et reproche à ceux qui ont soutenu, même à l’assemblée nationale, un soutien sans faille à Israël.
« Israël doit cesser ses bombardements indiscriminés »
Choquée par les « actes terroristes terrifiants » du Hamas le 7 octobre et les réactions d’Israël, la députée de Seine-Saint-Denis qualifie les représailles de l’État hébreu de « riposte aveugle effroyable ». Clémentine Autain se dit « partisane de la paix et pour que la paix soit réalisée, Israël doit cesser de bombarder à tout va ». Elle appelle à la fois à « la libération des otages » et à un « cessez-le-feu immédiat ».
Questionnée sur le regain d’actes antisémites en France, Clémentine Autain « estime que l’antisémitisme est malheureusement une réalité enracinée dans notre société françaises. Nous devons toujours lutter avec résilience contre l’antisémitisme », déclare-t-elle. Face aux « stéréotypes antisémites effrayants qui circulent dans notre pays », elle invite la gauche à assumer sa « responsabilité » de « ne pas ignorer cette question ». « Nous devons nous mobiliser face à cette réalité présente », ajoute-t-elle. Elle préconise que « la lutte contre l’antisémitisme est un combat de la gauche ». Elle approuve l’idée du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, d’appeler à un rassemblement contre l’antisémitisme, « mais jamais avec l’extrême droite ».