Ce mardi 28 novembre, le procès de la compagne de « l’Ogre des Ardennes » débute devant la cour d’assises de Nanterre. Elle est accusée de complicité dans trois enlèvements ayant abouti à des meurtres.
Le procès de Monique Olivier, complice de Michel Fourniret, s’est ouvert ce mardi 28 novembre devant la cour d’assises de Nanterre. Elle sera jugée pour complicité de trois enlèvements suivis de meurtres : ceux de Marie-Angèle Domece, de Joanna Parrish et d’Estelle Mouzin. Ces crimes remontent à plus de 20 ans, et marquent l’histoire criminelle française.
L’affaire la plus récente remonte au 9 janvier 2003, date de la disparition d’Estelle Mouzin à Guermantes. Son visage et sa photo ont été largement diffusés dans tout le pays pendant des mois dans l’espoir de la retrouver. Malgré l’interpellation de Michel Fourniret en Belgique, l’enquête n’a pas progressé pendant 16 ans, jusqu’aux aveux de Monique Olivier en novembre 2019. Le couple a avoué avoir enlevé la fillette à la sortie de l’école, l’avoir séquestrée puis assassinée, sans révéler l’emplacement de son corps.
En outre, Monique Olivier est également jugée pour deux autres meurtres, datant de 1988 et 1990 : celui de Marie-Angèle Domece et celui de Joanna Parrish. Malgré les aveux de Monique Olivier en 2005, le manque de preuves n’a permis que maintenant, plus de 30 ans après les faits, de juger ces deux meurtres. Les délais pris par ces enquêtes témoignent de l’échec policier et judiciaire pour les familles des victimes.
La question central de ce procès est celle du rôle précis de Monique Olivier dans ces trois meurtres, puisqu’elle est jugée pour complicité. Des juges d’instruction ont souligné que sa présence était essentielle pour rassurer les victimes, mais un rapport datant de cette année pourrait tout changer : il présente Monique Olivier comme une femme « réservée, naïve et influençable », bien loin du portrait de la manipulatrice qui prévalait jusqu’à présent.