Les parlementaires et sénateurs du parti Les Républicains soutiennent depuis plusieurs mois qu’un progrès réel est impossible sans une modification de la Constitution. « (…) Devrions-nous aujourd’hui nous satisfaire d’aussi peu ? », a déclaré le représentant du Lot.
Aurélien Pradié demeure sceptique. Le texte de loi sur l’immigration, qui a été fortement durci par les sénateurs des Républicains, sera présenté à l’Assemblée nationale en décembre. Lorsqu’il a été interrogé sur son appui au texte au cours de l’émission « Quatre Vérités » sur France 2, mardi 21 novembre, il a affirmé qu’« à l’heure actuelle, je ne peux pas l’approuver ». « Je ne peux parler qu’en mon nom, mais je suis persuadé qu’un grand nombre de députés LR partagent mon opinion », a-t-il déclaré.
« Depuis plusieurs mois, les parlementaires LR ont argumenté qu’aucun progrès n’était possible à moins d’opérer une réforme de la Constitution. (…) Nous devrions nous contenter de si peu ? », a continué Aurélien Pradié. En plein mois de septembre, il avait incité son parti à songer sérieusement à une motion de censure contre l’exécutif.
Une désapprobation des « rencontres de Saint-Denis »
L’ancien prétendant à la présidence LR a aussi abordé les récentes rencontres de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) initiées par Emmanuel Macron vendredi. Le leader du parti Les Républicains (LR) Eric Ciotti n’y a pas pris part. « Je confirme qu’il faut s’abstenir de ces rencontres », a-t-il appuyé, estimant donc que la décision d’Eric Ciotti « était justifiée ».
« On peut toujours dialoguer, mais assez avec toutes ces mises en scène, ces artifices et ces stratégies de communication », a déclaré Aurélien Pradié. « De plus, c’est une façon de nuire à notre structure démocratique. Nous avons un Parlement. Depuis quand des débats cruciaux, tels que la réforme de la Constitution, auraient lieu en privé, entre dirigeants de partis ? Toutes ces négociations doivent se tenir sous les yeux des citoyens », a conclu Aurélien Pradié.