Le Conseil d’Etat a pris la décision d’annuler la dissolution des Soulèvements de la Terre en considérant qu’aucune preuve de provocation à la violence ne pouvait être établie à l’encontre du collectif écologiste. Cette décision a suscité des réactions mitigées au sein de la société, certains saluant le respect de la liberté d’expression et d’association, tandis que d’autres exprimaient leur préoccupation quant à la potentialité de troubles à l’ordre public. Cette affaire a soulevé des questions sur la manière dont les mouvements écologistes sont perçus par les autorités et la société en général, et a alimenté le débat sur la légitimité des actions de désobéissance civile dans le contexte de lutte pour la protection de l’environnement.
Les militants des Soulèvements de la Terre ont célébré leur victoire devant le Conseil d’Etat. En effet, le jeudi 9 novembre 2023, la plus haute juridiction administrative a annulé la dissolution du collectif écologiste, arguant qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne pouvait être imputée aux Soulèvements de la Terre. Le Conseil d’Etat a également souligné que la dissolution portait atteinte à la liberté d’association, un principe fondamental reconnu par les lois de la République.
Une annonce à contre-courant de Gérald Darmanin
Cette décision représente un revers pour Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui avait annoncé le lancement d’une procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre le 28 mars 2023 à l’Assemblée nationale. Cette annonce avait fait suite aux affrontements violents entre les gendarmes et les opposants aux retenues d’eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). L’exécutif avait toujours attribué ces débordements au collectif écologiste.