Lundi dernier, la chef du gouvernement a dévoilé la troisième « stratégie nationale en faveur de la biodiversité », qui était anticipée depuis deux ans. Cette nouvelle stratégie a pour vocation de prolonger les deux premières, dont les buts fixés n’ont malheureusement pas été accomplis.
Progression pour la biodiversité
Elisabeth Borne a dévoilé, le lundi 27 novembre, la mouture définitive de la troisième « Stratégie Nationale pour la Biodiversité » (SNB). La Première ministre a préconisé une « efficacité drastique sans mesures extrêmes ». Attendue depuis deux ans, cette troisième SNB est appelée à succéder aux deux précédentes dont les buts n’ont pas été réalisés.
« Le déclin de la biodiversité est tellement prononcé, rapide et étendu qu’une sixième extinction est à craindre. (…) En somme, le déclin de la biodiversité représente une menace de survie pour nos sociétés. Il est crucial de le stopper rapidement et d’inverser radicalement cette tendance », a exprimé la dirigeante du gouvernement en introduisant les 40 actions visant à préserver la nature et « interrompre le déclin de la vie » d’ici à 2030.
Cette politique est supposée être l’adaptation française de l’accord de Kunming-Montréal, avalisé en décembre 2022 par la communauté internationale lors de la COP15 sur la biodiversité : 30% des terres et mers sous protection effective, 30% des écosystèmes dégradés restaurés, les pesticides réduits de moitié… Le gouvernement a approuvé l’objectif de classer 10% du territoire national en « protection stricte » d’ici 2030, contre 4,2% en 2023.