L’aile politique de gauche s’efforce de s’unir autour d’un « objectif partagé », à savoir défendre une perspective différente de l’immigration par rapport à celle qui est présentée dans le document qui sera soumis à l’examen à compter de ce lundi à l’Assemblée nationale.
Le parti de la gauche se mobilise pour faire entendre sa voix. En opposition à un projet de loi sur l’immigration qu’elle estime trop conservateur, la gauche souhaite promouvoir une approche plus humaniste. Elle s’est rassemblée jeudi 7 décembre à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) lors d’une réunion à laquelle Jean-Luc Mélenchon n’a pas assisté, plusieurs semaines après la débâcle de la Nupes. Le groupe politique cherche à s’unifier autour d’une « mission commune », défendre une autre perspective de l’immigration que celle proposée par cette loi qui sera débattue à partir de lundi à l’Assemblée nationale.
Parmi les présents, on retrouve le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, la chef des députés verts, Cyrielle Chatelain, la députée communiste Elsa Faucillon, et deux élues de La France Insoumise, Raquel Garrido et Clémentine Autain, en conflit avec la direction de leur parti.
Désir de régularisation pour tous les travailleurs sans documents
Les élus présents ont exprimé leur détermination à mener la bataille idéologique. « La gauche a trop souvent évité le débat. Nous aurions dû accepter le dialogue lorsque Nicolas Sarkozy a lancé le débat sur l’identité nationale », a déclaré Olivier Faure devant près de 200 personnes. L’objectif du projet de loi qui sera débattu en séance plénière est de renforcer les conditions de l’immigration légale, mais aussi de prévoir des régularisations pour les sans-papiers qui occupent des emplois dans des secteurs en crise.
A gauche, le souhait est une régularisation pour tous les travailleurs sans documents. C’est un « minimum », mais « ce n’est pas assez », a ajouté Boris Vallaud, chef du groupe parlementaire PS. Tous ont également demandé une véritable politique d’intégration et entendent contester les arguments d’une « invasion migratoire ». « Les hypothèses ne sont pas correctes », a ajouté Cyrielle Chatelain d’un ton déterminé.