Un projet de loi introduit le lundi 8 avril à l’Assemblée nationale suggère de contrôler la durée d’utilisation des écrans par les plus petits. Actuellement, les plus jeunes sont aussi victimes de l’addiction aux appareils tels que les tablettes, les smartphones ou la télévision.
Les dispositifs multimédias partout : un choix parental précipité ?
Tablettes, smartphones, télévision. Ces exemples d’écrans sont omniprésents dans notre vie quotidienne, s’invitant même dans celle des plus petit(e)s dès leur plus jeune âge. « Il peut regarder quelques episodes de ‘Pierre Lapin’ ou ‘Tchoupi’, une dizaine de minutes par jour, maximum », dévoile une maman de petit garçon de deux ans et demi. Elle admet l’existence des écrans dans la vie de son fils, tout en contrôlant étroitement leur utilisation. Selon une enquête menée lundi 8 avril par France Télévisions, elle n’est pas la seule à faire ce choix : la majorité des parents sondés sont plutôt réfractaires à l’idée d’exposer leurs enfants aux écrans avant qu’ils n’entrent en maternelle.
Le danger de la dépendance touche également les plus jeunes
Les médecins sont unanimes : aucun écran avant l’âge de 3 ans. Cependant, dans la pratique, cela s’avère bien différent. A l’âge de 2 ans, les enfants consacrent déjà près d’une heure par jour à regarder des écrans, et ce temps atteint 1 heure 20 à l’âge de 3 ans et demi. Cette statistique en cache une réalité plus préoccupante.
Ainsi, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, l’hôpital a mis en place des consultations pour les plus jeunes qui développent une addiction aux écrans. La maman d’un petit garçon suivi dans ce service raconte : « Quand j’éteignais la télé, il piquait des crises incroyables. C’est ainsi que nous avons pris conscience que quelque chose n’allait pas ». Cette dépendance entraine des problèmes développementaux. Le lundi 8 avril, une proposition de loi a été présentée pour limiter l’utilisation des ecrans dans les crèches, mais également chez les nourrices à domicile.