Craignant la possibilité d’une censure par le Rassemblement national lors de l’approbation du budget de l’État, Michel Barnier a eu une rencontre avec Marine Le Pen au début de la semaine. Après cette discussion, le chef du gouvernement a accordé certaines concessions au RN. Néanmoins, la question reste de savoir si ces gestes seront jugés suffisants.
Le Rassemblement national va-t-il s’opposer au gouvernement en déposant une motion de censure ? Cette question inquiète le Premier ministre. Marine Le Pen a affirmé, le lundi 25 novembre, que son parti serait prêt à voter contre le gouvernement “si le budget demeurait inchangé”. Toutefois, Michel Barnier a balayé l’idée d’une pression imminente de la part de son homologue du RN. “Je ne partage pas cette mentalité. Notre démarche est fondée sur le respect et le dialogue”, a exprimé le Premier ministre, lors de son déplacement à Limoges ce vendredi 29 novembre.
Michel Barnier ouvre le dialogue avec le RN
Concrètement, le chef du gouvernement a consenti à quelques modifications concernant son projet de loi budgétaire, notamment en annulant l’augmentation prévue de la taxe sur l’électricité. “Il n’y aura pas de majoration de cette taxe”, a rassuré Michel Barnier, le jeudi 28 novembre. Cette taxe devait initialement générer plus de trois milliards d’euros, mais le RN avait déclaré qu’il s’agissait d’une “ligne rouge”. Parmi les autres modifications avancées, il y a une réforme de l’Aide Médicale d’État ainsi que des réductions de charges pour les entreprises. Ces propositions représentent des gestes d’ouverture envers le Rassemblement national, mais elles ne semblent pas encore suffire à convaincre pleinement les députés de ce parti.
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