Le ministre de l’Intérieur a interpellé les consommateurs en leur rappelant que la demande est à l’origine de l’offre, au moment où les victimes des conflits violents liés au trafic de drogue, souvent des jeunes, deviennent plus nombreuses. Il a annoncé qu’une campagne de sensibilisation sera mise en place « à la fin du mois de janvier ».
Responsabilisation des consommateurs de stupéfiants
Bruno Retailleau souhaite sensibiliser le public à la consommation de stupéfiants en lançant une campagne de sensibilisation à la télévision d’ici la fin janvier. C’est un sujet sur lequel le ministre de l’Intérieur a été interrogé par 42mag.fr le mardi 26 novembre. « Chaque joint ou ligne de cocaïne est empreint de souffrances, il est imprégné de violence », souligne-t-il. Il s’adresse directement aux consommateurs en déclarant : « S’il n’y a pas de demande, alors il n’y aura pas d’offre. »
Une approche stricte envers les trafiquants
Bruno Retailleau maintient une posture intransigeante à l’encontre des trafiquants. « Nous devons réagir de la même manière que nous l’avons fait face au terrorisme », dit-il, en mentionnant la nécessité de réformer les lois en vigueur. Le ministre insiste sur le fait que la drogue constitue une menace pour nos institutions et met en péril l’équilibre de notre nation. Il signale également ce qu’il appelle « le terrible rajeunissement » des jeunes dans le trafic de stupéfiants. Frédéric Ploquin, un journaliste d’investigation spécialisé dans la criminalité organisée, intervenant dans l’émission « 42mag.fr soir » le vendredi 1er novembre, parle des « enfants du narco » qui s’inspirent de figures telles que Pablo Escobar et Scarface.