L’ex-ministre de l’Intérieur critique les demandes judiciaires contre Marine Le Pen, affirmant que la lutte contre elle doit se dérouler par le vote, et pas autrement.
Soutien Surprise à Marine Le Pen
Un allié improbable s’est manifesté récemment. Suite aux réquisitions visant Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires liés au Front National, Gérald Darmanin a exprimé son désaccord face à la menace d’inéligibilité qui pèse sur la triple candidate présidentielle. « Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible, l’empêchant ainsi de solliciter les suffrages français », a commenté le député du Nord et ancien ministre de l’Intérieur sur le réseau social X.
« La Bataille se Livre dans les Urnes, et Nulle Part Ailleurs »
Gérald Darmanin a insisté : « Si un jugement doit être rendu contre Madame Le Pen, cela ne doit pas l’exclure du processus électoral sans consulter la volonté populaire. Ne redoutons pas la démocratie et préservons le lien entre dirigeants et citoyens. » Un avis qui semble trancher avec celui de certains membres de la majorité présidentielle, notamment celui de Sacha Houlié, ancien président de la commission des lois, affirmant que « la loi s’impose sans discrimination à tous, y compris aux accusés et aux condamnés. »
Réquisitions Lourdement Suggérées par le Parquet
Le procureur a formulé des demandes strictes pour les accusés, y compris cinq ans d’emprisonnement — dont trois avec sursis — une amende de 300 000 euros, ainsi que cinq années d’inéligibilité immédiate. Depuis la loi « Sapin 2 », en vigueur depuis le 11 décembre 2016, cette sanction supplémentaire est impérative en cas d’infractions au détournement de fonds publics. L’application immédiate de cette peine, si le tribunal l’accepte, mettrait en péril les aspirations de Marine Le Pen à se présenter à l’élection présidentielle de 2027.